Comme lors de son premier mandat, les Américains et le reste du monde vont devoir vivre au rythme des foucades quotidiennes de l’hôte de la Maison Blanche sur les réseaux sociaux. Entre 2017 et 2021, on prête à Donald Trump plus de 25000 tweets.
A l’aube de l’arrivée d’une nouvelle administration, et alors que Los Angeles s’embrase dramatiquement, le reste du monde s’interroge : qu’adviendra-t-il des politiques de transition énergétique et des engagements mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique à l’ère Trump II ? L’année 2024 fut la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire de l’humanité, dépassant le palier des +1,5°C de réchauffement, mettant ainsi en échec l’objectif affiché des Accords de Paris (2015) souvent décriés Outre-Atlantique. Comment garder le cap dans ce contexte ? Comment les Etats-Unis peuvent-ils concilier les ambitions nationales et régionales de sécurité énergétique et leur leadership industriel avec les objectifs climatiques ? Va-t-on basculer vers le « Black » et le « Grey », quand les énergies « vertes » ou « bleues » sont si critiques en emplois et en compétitivité externe pour le pays ?
C’est le climat qui a été le parent pauvre du discours de François Bayrou. Dans une myriade d’urgences, l’écologie ne voyage pas en première classe. Grave erreur, estime Claude Sérillon. Notre environnement devrait être l’alpha et l’oméga de nos préoccupations. La mémoire courte des peuples a déjà oublié ce que, depuis plus d’une dizaine d’années, les scientifique martelaient : « ce n’est pas la terre qu’on est en train de faire disparaitre, c’est la race humaine ». Les Californiens en ont, en ce moment, un avant-goût amer.
Il est de bon ton, depuis la publication en septembre 2024 du rapport de Mario Draghi sur l’avenir de la compétitivité européenne, de présenter l’Union Européenne comme une machine à créer de la réglementation et ce, au détriment de la croissance économique. Ce rapport indique que « les entreprises innovantes qui souhaitent se développer en Europe sont constamment entravées par des réglementations hétéroclites et restrictives ». Il poursuit en opposant cette situation avec celle qui prévaut aux Etats-Unis, en notant que « de nombreux entrepreneurs européens préfèrent se financer auprès d’investisseurs en capital-risque américains et se développer sur le marché américain ».
Le Gouvernement s’essaye à négocier le budget 2025 avec les partis. Mais ni le Premier ministre, ni le ministre des finances ni la ministre des comptes publics n’ont été légitimés par l’élection. Pour retrouver un meilleur fonctionnement de la démocratie, il conviendrait d’après Frédéric Lemoine de mieux respecter le vote des citoyens.
Il y a une dizaine d’années, l’humoriste et comédien, Kad Merad et son complice Olivier Barroux, avaient créé le personnage de « Jean-Michel Àpeuprès ». Incapable de finir ce qu’il avait commencé, toujours à contre-temps, il était le symbole du loser qui fait toujours le mauvais choix. Pressé par le temps ou absence de vision ? Qu’importe, #Patrick Boyer fait le triste constat d’un florilège de plantades de la part des gouvernants les plus importants au monde… Et des peuples qui les ont choisis !
« Un poète est un monde enfermé dans un homme », Victor Hugo. Où que porte son regard, quel que soit l’événement qui accapare son attention, en dépit de ses propres convictions, un poète fait sien ce qu’énonce le grand écrivain. Notre cher Jean Brousse ne fait pas exception à la règle. Il propose une version poétique de notre actualité. Un regard libre de toutes contingences. Avec, pour seul parti-pris, ses chères collines corréziennes. Y compris quand il s’agit d’évoquer ce début d’année politique, pas vraiment des plus rassurantes…
En France les cancers du poumon, en lien dans 85% des cas avec le tabagisme, représentent le 3ème type tumoral le plus fréquent, derrière le cancer du sein chez la femme et le cancer colorectal dans les deux sexes. Le nombre de nouveaux cas diagnostiqués a été estimé à 53.000 en 2023, avec une prédominance masculine (33.000 cas contre 20.000 chez les femmes).
Je ne suis ni futurologue, ni sociologue, mais dès que l’on se frotte un peu aux questions de politique nationale et internationale, aux questions techniques et technologiques, on doit se plonger dans ces sujets. Au milieu de toutes les incertitudes, une seule certitude : le monde émergent est incertain et en accélération. De nombreux auteurs ont approfondi ce thème, depuis le spécialiste de systèmes complexes Dennis Meadows jusqu’au sociologue Hartmut Rosa. Et c’est également le thème principal de l’excellent ouvrage de Thomas Gomart, L’Accélération du Monde, qui dresse le tableau vertigineux de trois brins d’instabilité qui s’enchevêtrent dans notre monde actuel : instabilité de l’environnement, instabilité de la géopolitique, instabilité de la technique, tous trois se renforçant mutuellement dans une spirale déstabilisante.
De la mort de l’ORTF le 6 janvier 1975 aux lancements de YouTube (14 février) et de la TNT (31 mars) il y a 20 ans, en passant par l’annonce du premier iPad il y a 15 ans (27 janvier) ou par les 25 ans de la première offre Internet haut débit de France Télécom, Netissimo (12 janvier), les anniversaires qui seront célébrés en 2025 sont comme une projection des mutations que le numérique a apportées en à peine plus de deux générations. Si l’on y ajoute le rachat de Siri par Apple (28 avril 2010) et celui de Dailymotion par Vivendi (7 avril 2015), ou les débuts de Samsung TV Plus (23 août 2015) et de Disney+ en France (7 avril 2020) plus encore.
Dans quelques jours maintenant, ce sera l’heure de vérité pour François Bayrou et, par contre-coup, pour les Français. Une fois de plus, politiques et citoyens seront attentifs à une possible alliance des extrêmes dont on ne sait, cette fois, quelles conséquences et quel chaos cela pourrait engendrer. Homme d’expérience le Premier ministre devrait trouver la bonne ligne de crête pour, in fine, dépendre le moins possible de tous les « Raminagrobis » qui le guettent. Reste que, passé cet écueil, un autre se profilera : où sont les priorités ? Pour notre contributeur, Robert Dujarric, une évidence s’impose : renforcer nos capacités militaires.
L’arrestation, en novembre 2024, par les autorités algériennes de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, rappelle cette affligeante vérité : les écrivains sont la cible facile des régimes politiques et des tenants de l’ordre établi qu’ils ont l’audace de critiquer. Poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale » Boualem Sensal vient ainsi de monter dans la charrette de tous ces philosophes, écrivains, penseurs, inquiétés, poursuivis et, sans surprise, condamnés en raison de leurs écrits.
Au sortir d’un meeting de Donald Trump devant la Maison Blanche, le 6 janvier 2021, pour dénoncer le “vol” dont il a été victime lors de l’élection présidentielle de novembre 2020, un bon millier de personnes prennent d’assaut le bâtiment où le Congrès des Etats-Unis s’apprête à confirmer la victoire de Joe Biden. Gilles Sengès qui a suivi la politique américaine, ces dix dernières années, pour le compte de L’Opinion, rappelle l’ampleur de cet événement considéré par beaucoup comme une quasi-tentative de coup d’Etat.
Le procès contre les responsables de l’assassinat de Samuel Paty constitue indéniablement un moment crucial dans l’histoire de l’école. Dans un contexte national et international particulièrement instable et menaçant, avons-nous réellement accordé à ce procès toute l’importance qu’il mérite ? Alors que le parquet national antiterroriste a requis des peines jugées dérisoires par les enseignants durablement marqués par cet assassinat, il nous semble crucial de rappeler l’enjeu majeur de ce procès, tant pour l’avenir d’une profession que pour l’institution scolaire elle-même.
Pour Socrate, c’est la Vertu et la Connaissance. Pour Aristote, c’est l’activité de l’Âme. Pour Épicure, c’est la recherche du Plaisir. Pour Nietzsche, c’est la force vitale… À chacun sa vision. Il faut donc beaucoup de courage pour s’attaquer à ce mot de bonheur qui nous échappe toujours quand on croit le saisir. Professeur à l’Université Paris-Sorbonne et à l’École d’Économie de Paris, l’économiste Claudia Senik, revient sur les travaux d’un de ses célèbres confrères américains sur le lien entre croissance économique et bonheur. Passionnant !
Le produit d’un impôt ou, dans le cas d’espèce, d’une dépense contrainte, dépend du taux retenu… mais aussi de l’assiette à laquelle il s’applique. Les professionnels de l’audiovisuel et du cinéma pourraient bientôt avoir à s’en souvenir. Après l’annonce spectaculaire du retrait de Canal+ de la TNT – pour ses chaînes payantes en tout cas – la question de son impact sur la contribution du groupe au financement du cinéma et de l’audiovisuel a été immédiatement soulevée… et peut être trop vite refermée.
Effet inattendu de la censure du gouvernement Barnier, le gel du projet de loi de finances 2025 a induit l’annulation des hausses de taxes prévues, dont celle sur les billets d’avion, mieux connue sous le vocable de taxe Chirac. Ceci peut sembler de prime abord une bonne nouvelle, mais ce n’est probablement que partie remise. Surtout, qui veut la peau du voyage en avion ?
Pris dans la tourmente politico-financière dans laquelle le pays tente de s’extraire, passées les émouvantes cérémonies de la résurrection de Notre-Dame, les Français sont déjà passés à autre chose. Comme si, ce qui fut un exploit unique jusqu’alors, n’était qu’une péripétie de plus. Il faut la conscience de la sociologue Dominique Schnapper pour revenir sur quelques vérités trop vite oubliées.
« Un Himalaya de difficultés », c’est ainsi que François Bayrou résume la tâche qui l’attend maintenant. À force de coups de boutoir tout au long de sa carrière, la porte de Matignon a fini par lui céder. Il y entre en même temps qu’une foule de problèmes dont chaque camp a sa part de responsabilité. Il fallait donc un journaliste direct dans ses propos et sans concession sur le fond, Patrick Boyer, pour évoquer la pétaudière dont le Premier ministre hérite.
Les échos de la grogne résurgente – et sans doute légitime – des agriculteurs, réveillée au tout début de novembre, ont été étouffés par la pagaille de la discussion budgétaire qui a atteint son paroxysme avec la dissolution du gouvernement, le quatre décembre dernier. L’inquiétante incertitude gouvernementale, les protestations concurrentes des cheminots, des maires et des collectivités territoriales comme les caprices d’une météo tout aussi imprévisible qui tapit les bruits sous une légère couche de neige bien inattendue.
Au moment où les députés renversaient Michel Barnier, le conseil d’administration de Stellantis révoquait Carlos Tavarès. Celui-ci était trop puissant, celui-là trop impuissant. Mais dans les deux cas, des révocations ad nutum bien différentes ont été justifiées par la nécessité des checks and balances, l’équilibre entre les pouvoirs au cœur de tous les processus de gouvernance. Que nous dit le cas de Stellantis pour la gouvernance des entreprises, et plus généralement pour l’organisation des pouvoirs ?
En 2014, la Mairie de Paris lançait une vaste opération de cession et d’aménagement du foncier public : « Réinventer Paris ». Le nom faisait rêver autant que la méthode et l’encadrement juridique : davantage que des concours d’architecture ou des consultations de promoteurs, organiser des « Appels à Projets Urbains Innovants », dits APUI, incitant promoteurs, investisseurs, architectes, opérateurs urbains, concepteurs de projets, startups et collectifs citoyens à tous coopérer. « Une révolution urbaine » et une « occasion de dépasser certaines barrières » promettait Anne Hidalgo. « L’innovation urbaine portée par les acteurs privés et la société civile ; et l’innovation méthodologique portée par la Ville », lirait-on dans les médias spécialisés. 23 sites avaient été sélectionnés.
« Enfin !… De plus en plus de sportifs professionnels osent dire quand ça ne va pas. Voilà un autre sujet dont les barrières tombent peu à peu. », se félicite le journaliste, spécialiste du Sport, Thibault Le Rol, dénonçant les barrières de la « performance à tout prix ». Ainsi que l’indifférence qui laisse le sportif, tant admiré, livré à lui-même. Comme l’étaient les gladiateurs au milieu de l’arène, face aux nouveaux lions que sont les supporters de plus en plus exigeants et l’argent, le véritable maître du jeu.
Le secteur audiovisuel français traverse une période de transformations majeures. Challengées par les plateformes internationales de streaming (Netflix, Prime Video, Disney +, …), la crainte de pertes de revenus publicitaires ou de subventions publiques en berne, toutes les entreprises redoutent l’abandon de dispositifs législatifs ou réglementaires spécifiques. Ceux-ci permettent des investissements importants notamment dans les embauches de personnel et un soutien indispensable à la création française. Toute la filière de l’audiovisuel se mobilise pour défendre son modèle. Un modèle unique au monde qui permet de présenter des créations françaises qui suscitent l’engouement du public au niveau national mais aussi de plus en plus à l’étranger.
A quoi reconnaît-on un train français? La démocratie ne serait-elle qu’une question d’audition ? A quoi servent les manifs? De passage à Besançon, l’écrivaine suisse Noëlle Revaz nous raconte son séjour et nous livre quelques réflexions humoristiques. La semaine dernière j’ai eu l’envie d’un dépaysement et j’ai profité du week-end pour faire un saut à…
Selon les chiffres officiels du Comité Olympique International, cinq milliards de personnes ont suivi -peu ou prou- les épreuves de Paris 2024. Combien seront-ils aujourd’hui et dans les semaines qui suivront, à regarder Notre-Dame de Paris nous revenir, plus resplendissante que jamais ? Avec, toutefois, une absence qui sera dans toutes les conversations : celle du Pape François. Écrivain et haut-fonctionnaire, Camille Pascal nous donne les clés de ce refus papal qui vient de loin… très loin.
Contrairement à la première fois, en 2017, Donald Trump va arriver à la Maison Blanche avec une équipe à sa main. Et un boulevard devant lui. Surpris par sa victoire à l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump avait dû composer son administration en s’appuyant sur un parti républicain encore modéré. Le 20 janvier prochain, il arrivera à la Maison Blanche avec un gouvernement, un Congrès et une Cour Suprême totalement acquis à sa cause. Gilles Sengès qui a suivi la politique américaine ces dix dernières années pour le compte de L’Opinion revient sur cette mutation.
“La perte de valeur du contenu, qui pourrait s’accélérer avec l’essor de l’intelligence artificielle générative, est une véritable menace pour la démocratie. Il est urgent de réagir”. Essayiste, spécialiste du monde de la Finance, vivant à Hong Kong, David Baverez nous prévient : le temps nous est compté avant de faire de nous des sortes de “zombies” décérébrés, à la merci de touts les autocrates.
Sans doute, peu de gens se souviennent d’un film intitulé “An-dessous du volcan”, réalisé par le génial John Huston. L’histoire d’un couple qui se brise alors que le bonheur n’était pas si loin. Et la violence de bandits mexicains explose comme le font les volcans, figeant les corps de ce couple égaré. L’Europe est-elle en-dessous d’un volcan, ignorant les bandits d’un autre genre, qui attendent leur heure ? À lire, dans cette tribune, l’analyse de Robert Dujarric, économiste et spécialiste de l’Asie, on ne peut s’empêcher d’y penser et… de craindre la suite.
Amadou Hampâté Bâ disait « En Afrique, l’Islam n’a pas plus de couleur que l’eau d’une rivière, c’est ce qui explique son succès : il se colore aux teintes des terroirs et des pierres sur lesquels il coule »[1] Mais, depuis plus de 40 ans, cet islam « africain »[2] ancestral – traditionnellement moins rigoriste que d’autres, plus pacifique et ouvert aux autres spiritualités, « vert clair » en quelque sorte – plie sous les coups de ses ennemis ; il menace aujourd’hui de disparaitre.