En 2014, la Mairie de Paris lançait une vaste opération de cession et d’aménagement du foncier public : « Réinventer Paris ». Le nom faisait rêver autant que la méthode et l’encadrement juridique : davantage que des concours d’architecture ou des consultations de promoteurs, organiser des « Appels à Projets Urbains Innovants », dits APUI, incitant promoteurs, investisseurs, architectes, opérateurs urbains, concepteurs de projets, startups et collectifs citoyens à tous coopérer. « Une révolution urbaine » et une « occasion de dépasser certaines barrières » promettait Anne Hidalgo. « L’innovation urbaine portée par les acteurs privés et la société civile ; et l’innovation méthodologique portée par la Ville », lirait-on dans les médias spécialisés. 23 sites avaient été sélectionnés.
Obnubilés depuis trois décennies par des produits payés à vil prix, puisque fabriqués à l’autre bout du monde, dans des conditions que nous préférions ignorer, les pays européens en payent aujourd’hui le prix. Une prise de conscience tardive : ce qui reste de notre industrie est en danger. Mais une situation qui n’est pas rédhibitoire, au regard de l’épargne disponible, comme le souligne Catherine Malaval. Historienne, elle préside également le réseau « Femmes Business Angel ».