Le Gouvernement s’essaye à négocier le budget 2025 avec les partis. Mais ni le Premier ministre, ni le ministre des finances ni la ministre des comptes publics n’ont été légitimés par l’élection. Pour retrouver un meilleur fonctionnement de la démocratie, il conviendrait d’après Frédéric Lemoine de mieux respecter le vote des citoyens.
Politique
« Un poète est un monde enfermé dans un homme », Victor Hugo. Où que porte son regard, quel que soit l’événement qui accapare son attention, en dépit de ses propres convictions, un poète fait sien ce qu’énonce le grand écrivain. Notre cher Jean Brousse ne fait pas exception à la règle. Il propose une version poétique de notre actualité. Un regard libre de toutes contingences. Avec, pour seul parti-pris, ses chères collines corréziennes. Y compris quand il s’agit d’évoquer ce début d’année politique, pas vraiment des plus rassurantes…
Dans quelques jours maintenant, ce sera l’heure de vérité pour François Bayrou et, par contre-coup, pour les Français. Une fois de plus, politiques et citoyens seront attentifs à une possible alliance des extrêmes dont on ne sait, cette fois, quelles conséquences et quel chaos cela pourrait engendrer. Homme d’expérience le Premier ministre devrait trouver la bonne ligne de crête pour, in fine, dépendre le moins possible de tous les « Raminagrobis » qui le guettent. Reste que, passé cet écueil, un autre se profilera : où sont les priorités ? Pour notre contributeur, Robert Dujarric, une évidence s’impose : renforcer nos capacités militaires.
« Un Himalaya de difficultés », c’est ainsi que François Bayrou résume la tâche qui l’attend maintenant. À force de coups de boutoir tout au long de sa carrière, la porte de Matignon a fini par lui céder. Il y entre en même temps qu’une foule de problèmes dont chaque camp a sa part de responsabilité. Il fallait donc un journaliste direct dans ses propos et sans concession sur le fond, Patrick Boyer, pour évoquer la pétaudière dont le Premier ministre hérite.
En 2014, la Mairie de Paris lançait une vaste opération de cession et d’aménagement du foncier public : « Réinventer Paris ». Le nom faisait rêver autant que la méthode et l’encadrement juridique : davantage que des concours d’architecture ou des consultations de promoteurs, organiser des « Appels à Projets Urbains Innovants », dits APUI, incitant promoteurs, investisseurs, architectes, opérateurs urbains, concepteurs de projets, startups et collectifs citoyens à tous coopérer. « Une révolution urbaine » et une « occasion de dépasser certaines barrières » promettait Anne Hidalgo. « L’innovation urbaine portée par les acteurs privés et la société civile ; et l’innovation méthodologique portée par la Ville », lirait-on dans les médias spécialisés. 23 sites avaient été sélectionnés.
INTERPRÉTER ! C’est le maître-mot du procès dit « des assistants parlementaires ». Sans attendre le verdict, Marine Le Pen, les autres mis en cause et leurs soutiens, se sont immédiatement enflammés, hurlant au procès politique. Histoire -sans doute- de jouer sur une pression populaire en leur faveur. Dans sa tribune Fabrice Baumgartner, avocat au barreau de Paris, remet quelques pendules à l’heure. Bien utile pour comprendre.
Ce mercredi 16 octobre commence l’examen du Budget 2025 devant la commission des Finances à l’Assemblée Nationale. Au cœur des débats, les dépenses publiques. Avec toujours le même petit jeu des ministères, afin d’éviter les rabots de la rigueur. Dans cette tribune, sans concession, Frédéric Lemoine remet les chiffres dans leur cruelle réalité. Puis évoque les pistes possibles pour s’en sortir. À condition que personne ne se comporte en enfant gâté.
Parole et symbole sont les deux apanages de la politique. Une épreuve sans cesse renouvelée quand un nouveau gouvernement prend en charge le destin du pays. C’est un moment bien plus crucial qu’il n’y paraît. Devenant une sorte de boussole qui va guider les humeurs de l’opinion publique. Raison de plus d’y prêter attention ; comme le fait Benjamin Djiane, grand spécialiste de la communication politique.
La rumeur disait une demi-heure. La réalité a confirmé un peu plus d’une heure et quart. Mais il fallait sans doute cela pour un Premier ministre conscient, en bon Savoyard, qu’il faut toujours respecter la ligne de crête. Sûr de son chemin, il est resté sourd aux provocations puériles d’une partie de l’Assemblée, neutralisant les vociférations. Mais, pour Gaspard Ganzer, la partie est bien plus complexe.
La complexité de l’homme est là : intraitable souvent, d’où son allergie à toute autorité hiérarchique qu’il ne tiendrait pas, comme Jacques Chirac ou Jean-Pierre Raffarin, sous la coupe de son charisme. Mais visionnaire et efficace par son dynamisme, son storytelling et sa capacité à entraîner, non seulement une bande de managers qui, de Franck Dangeard à Gilles Grapinet, en passant par Marie-Ange Debon ou Delphine Ernotte, se sont répandus dans les entreprises françaises, mais aussi l’essentiel des membres d’une organisation.