A l’aube de l’arrivée d’une nouvelle administration, et alors que Los Angeles s’embrase dramatiquement, le reste du monde s’interroge : qu’adviendra-t-il des politiques de transition énergétique et des engagements mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique à l’ère Trump II ? L’année 2024 fut la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire de l’humanité, dépassant le palier des +1,5°C de réchauffement, mettant ainsi en échec l’objectif affiché des Accords de Paris (2015) souvent décriés Outre-Atlantique. Comment garder le cap dans ce contexte ? Comment les Etats-Unis peuvent-ils concilier les ambitions nationales et régionales de sécurité énergétique et leur leadership industriel avec les objectifs climatiques ? Va-t-on basculer vers le « Black » et le « Grey », quand les énergies « vertes » ou « bleues » sont si critiques en emplois et en compétitivité externe pour le pays ?
Économie
Pour Socrate, c’est la Vertu et la Connaissance. Pour Aristote, c’est l’activité de l’Âme. Pour Épicure, c’est la recherche du Plaisir. Pour Nietzsche, c’est la force vitale… À chacun sa vision. Il faut donc beaucoup de courage pour s’attaquer à ce mot de bonheur qui nous échappe toujours quand on croit le saisir. Professeur à l’Université Paris-Sorbonne et à l’École d’Économie de Paris, l’économiste Claudia Senik, revient sur les travaux d’un de ses célèbres confrères américains sur le lien entre croissance économique et bonheur. Passionnant !
Le produit d’un impôt ou, dans le cas d’espèce, d’une dépense contrainte, dépend du taux retenu… mais aussi de l’assiette à laquelle il s’applique. Les professionnels de l’audiovisuel et du cinéma pourraient bientôt avoir à s’en souvenir. Après l’annonce spectaculaire du retrait de Canal+ de la TNT – pour ses chaînes payantes en tout cas – la question de son impact sur la contribution du groupe au financement du cinéma et de l’audiovisuel a été immédiatement soulevée… et peut être trop vite refermée.
Effet inattendu de la censure du gouvernement Barnier, le gel du projet de loi de finances 2025 a induit l’annulation des hausses de taxes prévues, dont celle sur les billets d’avion, mieux connue sous le vocable de taxe Chirac. Ceci peut sembler de prime abord une bonne nouvelle, mais ce n’est probablement que partie remise. Surtout, qui veut la peau du voyage en avion ?
Les échos de la grogne résurgente – et sans doute légitime – des agriculteurs, réveillée au tout début de novembre, ont été étouffés par la pagaille de la discussion budgétaire qui a atteint son paroxysme avec la dissolution du gouvernement, le quatre décembre dernier. L’inquiétante incertitude gouvernementale, les protestations concurrentes des cheminots, des maires et des collectivités territoriales comme les caprices d’une météo tout aussi imprévisible qui tapit les bruits sous une légère couche de neige bien inattendue.
Au moment où les députés renversaient Michel Barnier, le conseil d’administration de Stellantis révoquait Carlos Tavarès. Celui-ci était trop puissant, celui-là trop impuissant. Mais dans les deux cas, des révocations ad nutum bien différentes ont été justifiées par la nécessité des checks and balances, l’équilibre entre les pouvoirs au cœur de tous les processus de gouvernance. Que nous dit le cas de Stellantis pour la gouvernance des entreprises, et plus généralement pour l’organisation des pouvoirs ?
“À l’heure même où les changements géopolitiques et stratégiques n’ont jamais été aussi importants, les dysfonctionnements de notre système politique font courir le risque d’accoucher d’un budget qui va continuer à faire chuter économiquement le pays, lui enlever toute marge de manœuvre financière et lui faire courir des risques stratégiques graves.” L’article de Xavier Fontanet qui commence ainsi ne fera pas plaisir à tout le monde. Mais, tout comme la guerre en Ukraine impacte notre sécurité, une “guerre du Budget” serait la pire des choses pour notre crédibilité et, à terme, nos Avenir.
Dès ses origines, la pensée économique s’est retrouvée aux confluents de nombreuses « obédiences ». Néanmoins, les débats et les clivages ne doivent pas masquer le triomphe de la vulgate d’une théorie économique générale influencée par quelques brillants esprits – sachant communiquer avec talent – et ayant inspiré nombre de dirigeants politiques dans bien des pays riches. Avec, parfois, des décisions à contre-courant du bon sens. Mais une nouvelle génération d’économistes apparaît qui cherche à voir plus loin que les chiffres. Comme David Cayla, professeur à l’université d’Anger et actuellement en séjour de recherche à l’université du Missouri à Kansas City. Pour lui, il faut appréhender l’Économie dans sa plus large acception. Entretien…
Une étape ultime dans l’évolution de la publicité, et un enjeu qui se chiffre en milliards de dollars. Le 8 octobre, Carrefour et TF1 ont annoncé une alliance qui permettra au distributeur d’aller chercher ses clients jusque dans les écrans de la plateforme TF1+, d’accompagner les spots qu’il y diffusera d’engagements de réductions tarifaires, et finalement de passer commande sans même quitter le film ou la série au sein desquels ces produits se seront invités.
Si le malthusianisme a idéologiquement rencontré son public à la fin du XVIII° siècle, le capitalisme repose en revanche sur l’idée d’une abondance éternelle où le gâteau ne fait que croître, et le chacun pour soi n’est pas un problème, car d’une certaine manière il y en aura pour tous. Sans entrer dans le débat sur la répartition de la valeur entre le travail et le capital, on peut toutefois constater que depuis 40 ans, la rémunération du capital représentée par l’indice MSCI Monde Dividendes Inclus Réinvestis a été multipliée par 50 (1.000 € investi en 1980 vaut 50.000 €) alors que le SMIC n’a été multiplié que par un peu plus de 5.