C’est une idée simple. Pour éviter les regards extérieurs il faut interdire ceux-ci. Les journalistes sont des menaces donc on les tient à l’écart. Ce raisonnement à courte vue appartient à tous les régimes politiques désireux d’imposer sa force, sa loi, ses actions militaires répressives. Ainsi font les dictatures traditionnelles (Corée du Nord, Érythrée, Syrie entre autres) mais aussi des pays-clés pour l’équilibre du monde (tels la Chine, la Russie, l’Iran) suivies désormais par des Etats démocratiques mais engagés dans une guerre absolue comme Israël.
Le Petit Parisien, Le Vingtième Siècle, Le Petit Journal… C’est toute une sorte de presse qui, au début du vingtième siècle, appâtait le chaland et faisaient frissonner les familles bourgeoises . Une seule règle : vendre plus que la concurrence en racontant des horreurs. Et ça marchait car il n’était pas rare que le million d’exemplaires soit atteint. Le journaliste Claude Sérillon évoque un événement récent, à Poitiers, qui illustre notre goût du morbide et de l’à-peu-près aussi vieux, semble-t-il, que la nature humaine.