Le Gouvernement s’essaye à négocier le budget 2025 avec les partis. Mais ni le Premier ministre, ni le ministre des finances ni la ministre des comptes publics n’ont été légitimés par l’élection. Pour retrouver un meilleur fonctionnement de la démocratie, il conviendrait d’après Frédéric Lemoine de mieux respecter le vote des citoyens.
Au moment où les députés renversaient Michel Barnier, le conseil d’administration de Stellantis révoquait Carlos Tavarès. Celui-ci était trop puissant, celui-là trop impuissant. Mais dans les deux cas, des révocations ad nutum bien différentes ont été justifiées par la nécessité des checks and balances, l’équilibre entre les pouvoirs au cœur de tous les processus de gouvernance. Que nous dit le cas de Stellantis pour la gouvernance des entreprises, et plus généralement pour l’organisation des pouvoirs ?
Cette prise de position de Frédéric Lemoine prend à rebrousse-poil la doxa politique qui ménage toujours l’électorat des plus âgés C’est une nécessité économique d’organiser la solidarité des plus anciens, et même un devoir moral. La génération des baby-boomers est responsable de la situation, elle ne peut juste profiter des systèmes collectifs et laisser les générations suivantes les financer.
Ce mercredi 16 octobre commence l’examen du Budget 2025 devant la commission des Finances à l’Assemblée Nationale. Au cœur des débats, les dépenses publiques. Avec toujours le même petit jeu des ministères, afin d’éviter les rabots de la rigueur. Dans cette tribune, sans concession, Frédéric Lemoine remet les chiffres dans leur cruelle réalité. Puis évoque les pistes possibles pour s’en sortir. À condition que personne ne se comporte en enfant gâté.
La complexité de l’homme est là : intraitable souvent, d’où son allergie à toute autorité hiérarchique qu’il ne tiendrait pas, comme Jacques Chirac ou Jean-Pierre Raffarin, sous la coupe de son charisme. Mais visionnaire et efficace par son dynamisme, son storytelling et sa capacité à entraîner, non seulement une bande de managers qui, de Franck Dangeard à Gilles Grapinet, en passant par Marie-Ange Debon ou Delphine Ernotte, se sont répandus dans les entreprises françaises, mais aussi l’essentiel des membres d’une organisation.
Consolider l’Europe et notre crédibilité internationale, faire des économies, faciliter la création de richesses, retrouver des marges pour les investissements éducatifs, écologiques et pour la justice sociale, voilà ce qui doit guider la politique aujourd’hui si on se concentre sur les choses essentielles.