Plus l’échéance approche, plus la tension monte. Harris ou Trump ? Trump ou Harris ? La bouteille à l’encre s’invite au débat présidentiel. Ce serait une fiction, on aurait crié à l’outrance. Maintenant, les lignes de forces s’entrechoquent dans des contradictions que nous n’aurions même pas osé imaginer. Un labyrinthe que nous décrit avec acuité Gaspard Ganzer.
Il n’existait qu’elle. Elle volait au-dessus des nuages, là où le ciel est toujours bleu. Les plus grandes personnalités, les plus grandes stars ne voyageaient qu’entre les deux ailes de ses avions. Regardant de haut sa concurrence, européenne notamment, qui balbutiait mais déterminée à grandir ; l’hubris des dirigeants de Boeing et la voracité de ses actionnaires, ajoutées à un libéralisme débridé dans les année quatre-vingt, ont fait le reste Mais le pire est-il possible ?… Réponse avec Christophe Robin.
Autrefois, elle était la plus belle ligne de chemin de fer d’Europe. Le Paris-Limoges faisait la fierté du pays et de ses dirigeants. Ce joyau traversait la diagonale française en moins de trois heures. Aujourd’hui, la ligne peine et souffre. Sûrement triste de sa gloire oubliée. Conteur et philosophe, Jean Brousse regarde, avec presque de l’indulgence, et beaucoup d’un nécessaire humour vis-à-vis de ce déclin, qui n’est pas une fatalité.
Il fallait s’y attendre. Avec une croissance déclinante sur son marché intérieur, les constructeurs chinois allaient porter le fer à l’international. Et le salon automobile de Paris est un champ de conquêtes incontournable. Pour l’économiste et investisseur David Baverez, vouloir les contenir serait stérile. À défaut de les affronter, faisons-en des alliés. Mais à n’importe quel prix.
Deux semaines et deux jours ! C’est ce qui reste pour connaître ce que nous réserve le sort des urnes. Par leur puissance, les États-Unis d’Amérique tiennent le monde par la seule volonté des urnes. Et c’est presque deux siècles et demi d’une démocratie exemplaire qui se joue cette fois. Raison supplémentaire pour lire ce qu’en pense Dominique Schnapper, Directrice d’Étude à l’EHESS et membre honoraire du Conseil Constitutionnel, dont l’acuité du regard n’a d’égal que l’élégance du propos.
Beaucoup d’entre nous en rêvaient et ne l’ont jamais fait. Lui l’a déjà fait et le fait à nouveau. Mais comme une première fois, un baptême. Car aujourd’hui, il y a une famille qui le verra partir. Et l’attendra sur la jetée, trois mois plus tard. Entre deux « Vendée Globe », la donne change souvent. La vision des choses aussi. Comme tous les marins qui se comprennent d’un regard, Éric Bellion le sait. Toutefois, reste une permanence, un fil tissé comme celui d’Ariane : réussir à se retrouver sois-même.
Si le démantèlement du groupe Casino semblait de plus en plus inéluctable, la vente de Cora, petit mais fortement implanté dans sa région Est, a surpris plus d’un spécialiste. Xavier Fontanet qui, quand il dirigeait le groupe d’Essilor, en a fait le numéro un mondial de l’optique et installé au CAC 40, revient sur la grande distribution, dont les plaques tectoniques n’ont pas fini de s’entrechoquer.
Invitée dans un important colloque sur le thème du progrès, Cécile Rap-Veber revient sur la place prépondérante que représente la musique. La manière dont elle a façonné l’esprit humain dans de nombreuses composantes de son esprit ; lui permettant de grandir au fils des siècles et des époques. Sans elle, le monde serait bancal.
Comme régulièrement, le service public de l’Audiovisuel français est l’une des cibles préférées des lobbys et des politiques en mal de publicité. Être un service public au milieu d’un océan de chaînes privées est toujours source d’ambiguïté, de tentations pour instrumentaliser ou détruire, en fonction des opinions et – surtout – des intérêts. Dans cette « jungle », Philippe Bailly tente de démêler l’écheveau des contradictions.
Ce mercredi 16 octobre commence l’examen du Budget 2025 devant la commission des Finances à l’Assemblée Nationale. Au cœur des débats, les dépenses publiques. Avec toujours le même petit jeu des ministères, afin d’éviter les rabots de la rigueur. Dans cette tribune, sans concession, Frédéric Lemoine remet les chiffres dans leur cruelle réalité. Puis évoque les pistes possibles pour s’en sortir. À condition que personne ne se comporte en enfant gâté.
Comme une incessante litanie, le dopage hante les esprits dès qu’un sportif sort du lot. Cet été, le champion cycliste, Tadej Pogačar, a survolé le Tour de France, de la tête et des épaules. Hier il gagnait le Tour de Lombardie pour la quatrième fois successive. En ce moment, c’est le tennis qui est dans le maelström, avec un N°1 mondial qui semble intouchable. Immédiatement, à chaque performance, le doute s’installe. Le journaliste Thibault Le Rol, qui suit, entre autres, le tennis pour Prime Video, cherche à démêler le vrai du faux.
Depuis plus de 130 ans, les « forçats de la route » ont toujours suscité l’admiration de la foule. Un engouement augmenté, pour les plus forts, d’être immortalisés par un surnom qui, en sous-jacent, exprime le respect pour un sportif dont l’impératif est de toujours dépasser ses limites. Les actuels champions sont des dignes successeurs de cette admiration jamais démentis, comme le souligne Guillaume Cerruti.
Xavier Lépine, personnalité incontestée du secteur immobilier, nous livre en deux parties et quatre chapitres, une vision profonde et sans concession sur l’état du secteur du logement. Un logement au bord d’un gouffre qu’il est urgent de combler. Après le triste constat et quelques ébauches, voici maintenant le moment des solutions. Solutions qui, au passage, ne demandent pas de tendre la sébile à l’État (suite et fin – 3 & 4).
De l’impact de nos modèles de société sur le secteur du logement à … sortir de la crise du logement par la finance à impact. Une voie rentable et sans subventions publiques. Une opportunité pour réorienter l’épargne vers l’économie productive ! Sans Doute publie une quadrilogie capable de nous sortir, petit à petit, du marasme immobilier actuel. Sortir du cercle vicieux pour un cercle vertueux, c’est ce que propose Xavier Lépine, l’un des plus grands et respecté, expert du Logement. Quatre éléments, publiés en suivant aujourd’hui (1 & 2) et demain (3 & 4).
Le 14 août 2024 l’OMS a déclaré un état d’urgence de santé Publique de portée internationale pour l’infection à MKPV (baptisé « Monkeypox »). Mais, une fois de plus, nous préférons vivre tranquille au pied de ce nouveau volcan que d’en appréhender la dangerosité. La professeure Élisabeth Bouvet, spécialiste des maladies infectieuses alerte sur cette nouvelle, et possible, pandémie.
Les déclarations du Premier ministre visant à déciller les yeux des Français ont porté leurs fruits… pour l’instant ! Car le plus dur commence. Les « gaulois réfractaires » sommeillent toujours sous l’apparence d’une acceptation pourtant fragile. Comme à chaque fois revient l’idée que les efforts sont à faire chez le voisin. Dans sa contribution, Emmanuel Rivière nous donne des clés de compréhensions nécessaires à cet imbroglio.
Et si, dans le conflit israélo-palestinien, les Occidentaux faisaient fausse route ?… Si nous arrêtions d’exhorter les bonnes âmes à séparer les protagonistes ?… Si, pour des raisons différentes, mais tout aussi cyniques, ils voulaient continuer ?… Non sans humour, le géo-politologue Robert Dujarric donne ici l’exemple de l’Irlande du Nord. Sous le joug de leurs religions respectives, les belligérants ont quand même fini par trouver une voie étroite vers un chemin de paix. Et qui tient.
Dans moins d’un mois maintenant, le peuple américain désignera celui ou celle qui sera à la tête de la nation pour quatre ans. Mais quel peuple ?… Celui d’un libéralisme débridé, ignorant toutes les souffrances, ou celui d’une liberté bienveillante ?… De retour à San Francisco – California – où il a créé des entreprises de technologie, Tariq Krim voit plus que jamais deux Amériques. Si loin l’une de l’autre, dans l’état des célèbres « Successful ».
Romancière et enseignante, mais femme avant tout, Noëlle Revaz ne pouvait passer à côté du cauchemar subi par Gisèle Pélicot. Et, à son tour, remonte chez elle la désillusion de la jeune adolescente qu’elle fut. Et la tristesse de constater que des décennies passées n’ont pas permis de réelles avancées.
Parole et symbole sont les deux apanages de la politique. Une épreuve sans cesse renouvelée quand un nouveau gouvernement prend en charge le destin du pays. C’est un moment bien plus crucial qu’il n’y paraît. Devenant une sorte de boussole qui va guider les humeurs de l’opinion publique. Raison de plus d’y prêter attention ; comme le fait Benjamin Djiane, grand spécialiste de la communication politique.
Pierre-Jakez Hélias, Jean Giono, Frédéric Mistral, Aimé Césaire, Michel de Decker… Paradoxe d’une époque où seul compte la course effrénée vers un avenir que l’on veut toujours meilleur, on oublie nos écrivains du terroir. Jean Brousse explore ces territoires cachés. Havre de sagesses que l’on croit éteints et qui, pourtant, attirent comme jamais les nouvelles générations.
L’affaire des viols de Mazan est unique en son genre en ce qu’elle interpelle toutes les consciences. Mardi, dernier, notre contributrice québécoise exprimait sa colère froide, face aux protestations “mesurées” ; des féministes notamment. Tout aussi important pour notre démocratie est le regard que porte, dans cette contribution, l’avocat Karim Beylouni. Un regard empreint d’humanité et de l’indispensable mesure, comme le préconisaient les philosophes de l’Antiquité.
La rumeur disait une demi-heure. La réalité a confirmé un peu plus d’une heure et quart. Mais il fallait sans doute cela pour un Premier ministre conscient, en bon Savoyard, qu’il faut toujours respecter la ligne de crête. Sûr de son chemin, il est resté sourd aux provocations puériles d’une partie de l’Assemblée, neutralisant les vociférations. Mais, pour Gaspard Ganzer, la partie est bien plus complexe.
L’élaboration d’une nouvelle vision fédératrice, car simple à appréhender par l’ensemble de la population, viendrait précisément combler le vide laissé par le Président de la République depuis sept ans. Elle pourrait tenir en une formule simple : « Protéger le futur du passé ». Nos quatre dernières décennies ont reposé sur le principe inverse : nous n’avons eu de cesse de protéger le passé du futur.
C’est cette stratégie qui pousse ainsi Jean-Luc Mélenchon à changer totalement de discours sur les signes religieux, notamment à l’école. Si en 2010, il affirmait que le voile est « un signe de soumission patriarcale », il ne cesse aujourd’hui de pourfendre ceux qui seraient animés par un racisme inavoué et feraient la chasse au voile et aux abayas