Les historiens professionnels et amateurs – ce que nous sommes tous devenus depuis quelques semaines – égrènent les différents précédents qui peuvent éclairer une situation qui s’est brutalement imposée, y compris à ceux qui n’avaient pas voulu entendre les signaux avant-coureurs et les annonces, pourtant claires, formulées pendant sa campagne par le nouveau président des Etats-Unis. Le fond et la forme de la politique mise en œuvre par Donald Trump ne laissent plus de doute sur ses intentions, graves pour toutes les démocraties, y compris la démocratie américaine.
Débordé, submergé, sinistré…en trois mots, le verbe inonder est compris par l’image d’un flux, les effets des vagues hautes et les conséquences des eaux immenses. Fort de cela, quelques esprits engagés dans le conseil en communication et la tactique politique se sont opposés à ce que feu Jacques Pilhan, conseil de François Mitterrand et de Jacques Chirac, avait officialisé comme la parole rare.
Non content d’être le beau-père d’Ivanka Trump, la fille chérie du président américain, Charles Kushner, pressenti par l’hôte de la Maison Blanche pour devenir l’ambassadeur des Etats-Unis en France, en dépit de ses antécédents judiciaires, est aussi le frère-ennemi du promoteur immobilier chargé de la construction d’une annexe du Centre Pompidou à Jersey City. Embrouilles en perspective.
Je vous assure que la question est légitime et qu’il ne s’agit pas là d’une envolée irréaliste après une folle soirée pour le Paris Saint-Germain et le foot français. Après cet exploit chez le géant Liverpool (le plus grand de son histoire européenne ?), ce Paris-là a de sérieux arguments pour enfin toucher au Graal et gagner la Ligue des Champions cette saison. Le principal étant que cette équipe en soit devenue une, justement. Et c’est quand même bien mieux en matière de football.
Janan Ganesh, éditorialiste au Financial Times, pose cette question en écrivant à propos du fondateur de la Ve République, « His wariness of the US — he took France out of Nato’s command structure — has aged better than British and German reliance on that superpower ».(Sa méfiance envers les États-Unis — il a retiré la France de la structure de commandement de l’OTAN — a mieux vieilli que la dépendance britannique et allemande envers cette superpuissance). (1er mars 2025, https://www.ft.com/content/4a03cc8f-3964-49b0-ae64-8a351d74c82d)
La France se trouve à un tournant décisif. D’ici à 2032, sous peine de disparaitre, près de 700 000 entreprises devront avoir trouvé un repreneur. Mais en 2023, selon les données de BPI France, seulement 27 % des 185 000 entreprises potentiellement transmissibles y sont parvenues. Dans le même temps, le mur de la dette réduit les marges de manœuvre pour financer les transitions.
Le Congrès américain a jusqu’au 14 mars pour s’entendre sur une loi de finances estampillée Trump, faute de quoi une bonne partie de la fonction publique sera contrainte d’arrêter ses activités. Mais entre les républicains qui rivalisent pour complaire à leur président et les démocrates qui ne veulent pas laisser les mains libres à Elon Musk pour sabrer dans les budgets et les effectifs de l’administration, un accord est difficile à trouver. Sachant que l’arme d’un “shutdown” peut être à double tranchant pour celui qui la déclenche.
Le dernier vendredi de février, nous assistions, stupéfaits, retransmise en mondovision, à l’incroyable altercation entre Volodymyr Zelinsky et Donald Trump accompagné de son aboyeur en chef, J.D. Vance, manifestement agacé par la tenue vestimentaire de son visiteur. Patatras, les grands de ce monde interloqués réagissaient aussitôt au coup de tonnerre brutal et inattendu – encore que ! – provoqué dans le bureau ovale de la Maison Blanche par le Président américain, décidément imprévisible – deuxième encore que !-.
La Prep, « Prophylaxie pré-Exposition au VIH » consiste à prévenir l’infection par le VIH en prenant un médicament anti VIH de façon continue ou intermittente. Ce concept de prévention médicamenteuse est largement utilisé pour d’autres problématiques comme la prévention du paludisme par exemple, qui consiste à prendre un médicament anti paludéen pendant la période d’exposition au risque, c’est-à-dire la présence dans les lieux où le parasite risque d’être transmis.
Discutant à bâtons rompus de l’actualité internationale, un de mes amis me demandait dernièrement à quel moment nous savions que nous sombrions dans le fascisme. Le recul de l’Histoire nous donne des dates qui fixent un moment précis. Qu’en est-il de notre actualité et des évènements qui se déploient sous nos yeux ? Est-on capable d’y déceler la maladie qui nous gangrène ?
Le 7 mars, Laurent Fabius quittera la présidence du Conseil constitutionnel après avoir fait un bilan de son action devant l’Académie des sciences morales et politiques le 2 décembre 2024. Il a signé le 30 janvier dernier un éditorial sur le même thème dans la Lettre de la Direction des affaires juridiques de Bercy.
Alors que le Salon de l’agriculture vient de fermer ses portes à Paris, le secteur français et européen restent sous forte tension. Quel avenir économique pour les exploitants agricoles indépendants, toujours pris en étau entre la charge normative, la pression à la baisse des cours de leurs produits et des politiques d’achat des grandes centrales, les hausses des prix de l’énergie et des intrants, et l’inflation que seul le « dumping » de la Russie, premier exportateur d’engrais azotés vers l’Europe, semble compenser ?
Les récentes élections en Allemagne ont été une lourde déconvenue pour le SPD (le parti socialiste local). Certes, ses dirigeants tentent de minimiser l’ampleur de leur défaite. Ils mettent en avant le fait que le parti a été victime de l’usure du pouvoir et semblent considérer qu’en fin de compte, la faiblesse relative de la victoire de la CDU (la démocratie chrétienne) obligeant celle-ci à s’allier avec eux, ils vont malgré tout rester au pouvoir. Il n’en reste pas moins que le SPD qui recueillait 43% des suffrages dans les années 1970 n’en a obtenu que 16,4% cette année.
L’heure est à la disruption, à la palinodie, au reniement, à la trahison, au front renversé. La politique française a perdu ses repères idéologiques et godille dans un brouillard incertain. C’est peu dire à côté d’une Amérique qui, barrée par Donald Trump, change de cap et amorce un virage par tribord à 180 degrés : West by NorthWest. Voyage dans un monde qui ne tourne plus rond.
On a tendance à croire que l’industrie du divertissement est imperméable à son époque et que ses productions se déploient dans une réalité déconnectée des enjeux contemporains. Alors quelle surprise pour l’écrivaine Noëlle Revaz lorsqu’elle découvre que les scénaristes, producteurs et réalisateurs du film commercial hollywoodien qu’elle est allée voir font passer un message sur la politique américaine, voire mondiale ! Elle partage ici avec nous ses impressions et sa séance au cinéma.
La volonté du président américain de faire de leur pays le 51ème Etat des Etats-Unis, provoque une levée de boucliers chez les Canadiens. Être mêlé de près ou de loin à l’hôte de la Maison Blanche suscite un fort rejet dans l’opinion publique. Longtemps donné favori pour décrocher le poste de Premier ministre, le leader du parti conservateur canadien, surnommé “le petit Trump” pourrait en être l’une des victimes à l’occasion des prochaines élections générales.
La Cour des Comptes a rendu il y a quelques jours son verdict « flash » sur la situation financière et les perspectives du système de retraites. Sur la question controversée du décompte des déficits du régime des pensions de l’Etat, elle prend clairement parti pour le conseil d’orientation des retraites (COR) et contre ses critiques, Jean-Pascal Beaufret et François Bayrou lui-même.
Il serait vain de chercher une cause unique à la montée de l’extrême-droite en Occident. Les différences entre MAGA, l’AfD, le RN, Vox, etc., sont immenses. En plus, un micro-électorat, tel celui de Le Pen père en 1974 (190 921 voix) peut s’unir autour d’une seule idée. Lorsque l’on atteint plus de treize millions pour Le Pen en 2022, on se trouve face à une multiplicité de motivations de votants hétérogènes.
L’Allemagne a voté. Sans majorité, c’est donc le passage obligé par une nouvelle coalition pour gouverner le pays. L’union CDU/CSU est certes en tête, mais l’AfD est le grand vainqueur de ces élections, avec un potentiel de progression futur et une victoire possible en 2029. Quatre ans donc pour cette nouvelle coalition et contrer l’extrême droite. C’est peu. Insuffisant pour réformer le pays ? Sauf si de fortes décisions sont prises par le futur chancelier Friedrich Merz et ses alliés au sein de la probable future Groko (große Koalition).
En ce jour anniversaire de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, Emmanuel Macron s’est invité à la Maison Blanche pour y déjeuner avec Donald Trump. On peut retenir de cette visite au président Trump la cohésion, la continuité et la cohérence des Européens sur l’Ukraine. Le matin de cette visite d’Emmanuel Macron se déroulait une grande réunion à Kiyv avec le Président Zelensky, les autres dirigeants européens et les autres alliés de l’Ukraine comme les dirigeants du Canada et du Japon. Lors de cette réunion de Kyiv, les Américains brillaient par leur absence et la délégation française de Washington est donc ostensiblement apparue comme européenne.
Jean Brousse ne pouvait pas rater ce rendez-vous du Salon de l’Agriculture. Notre poète des collines et des plaines, des fêtes au village et des rencontres au foirail, n’a pas attendu pour se promener entre les régions et les stands d’une ruralité qu’il ne se lasse pas de contempler. Et puis Oupette ne pouvait le laisser insensible. Une Limousine, pensez-vous ! Même venue de Poitiers, elle n’est jamais loin d’Uzerche et de ses contreforts.
Le moins que l’on puisse dire est que la rencontre des membres de l’OTAN, à Munich, n’a pas suscité l’enthousiasme des décideurs Européens. Malgré quelques circonvolutions, la nouvelle administration américaine essaie de dire aux Européens comment ils doivent penser, comment ils doivent agir. Pour dire les choses en un mot, il faut vraiment en tirer la conclusion simple : jusqu’à quel point les Européens sont-ils seuls ?…
Ni Joe Biden, ni Barack Obama, témoins des agressions répétées de Vladimir Poutine contre l’Ukraine toutes ces dernières années, n’ont réagi aux attaques de Donald Trump contre Volodymyr Zelinsky, le président ukrainien, accusé d’avoir entamé les hostilités contre la Russie. Minoritaires au Congrès et sans leader désigné, les démocrates ont déserté la scène politique américaine où seule une poignée de républicains “old fashion” joue, aujourd’hui, le rôle d’opposants avec l’ancien vice-président américain Mike Pence en première ligne.
Le 17 février, à la demande de la France, plusieurs États de l’Union européenne (UE) se sont réunis. Leur objectif : tenter d’organiser un début de réponse européenne après la conférence sur la sécurité tenue à Munich trois jours auparavant qui a vu les Etats-Unis, au travers du discours du Vice-Président Vance, affirmer sans ménagement la volonté américaine de trouver rapidement une solution au conflit russo-ukrainien. Le cas échéant sans que les Européens aient leur mot à dire.
Jeudi 13 février, se tenaient à la Maison de la Radio, les Assises de lutte contre l’antisémitisme, voulues par la ministre Aurore Bergé. Celle-ci a toujours clairement affiché sa volonté dans ce combat. Nulle opération de « com » dans cette affaire mais une sincérité et une réelle envie de sauvegarder ce qui peut l’être.
Il arrive souvent que des négociations difficiles ne conduisent à un accord que lorsque les circonstances contraignent les négociateurs à des concessions qu’ils n’auraient en principe pas souhaité faire. Rien n’est plus vrai lorsque ces négociations s’inscrivent dans un contexte où l’argent manque. Qu’il s’agisse d’entreprises ou d’états souverains, dans la vaste majorité des cas, les…
Adoubé par le Sénat américain au poste de ministre de la Santé dans l’administration républicaine de Donald Trump, Robert Kennedy Junior figure à des années lumières de son père Bob, ancien ministre de la Justice, et de son oncle John, président des Etats-Unis de 1961 à 1963, deux grandes figures du parti démocrate. Déjà écorné au fil du temps, le mythe qui entoure la famille Kennedy aura du mal à se remettre de ce dernier épisode.
Le 15 février 2017, en pleine campagne électorale, le jeune candidat Emmanuel Macron déclare à la surprise générale – à Alger de surcroit ! – que « la colonisation a été un crime contre l’humanité ». Ce qui aurait pu être un simple propos de campagne a en fait été le préambule de toute une série de maladresses qui ont abouti à un affaiblissement durable de la France en Afrique. François Jay, notre expert du continent africain exerce pour les lecteurs de Sans Doute le devoir d’inventaire de l’action du Président de la République 8 ans jour pour jour après ses propos malheureux.