Pour SANS DOUTE, Sylvain Lévy revient avec conviction sur la véritable création artistique qu’il oppose à la perfection sans âme des images réalisées avec les algorithmes de l’intelligence artificielle : une oeuvre d’art c’est d’abord une démarche avant un résultat. Suivez le guide…
Think tank basé à Bruxelles, Bruegel incarne depuis vingt ans une approche technocratique et pragmatique de la construction européenne. Son Research Programme 2025-2026, publié fin octobre, souffle un vent nouveau. Étonnamment, ce texte fondateur est totalement passé inaperçu dans le débat public français.
Pas un jour sans que la Commission européenne, hier héraut d’un monde sans frontières, ne brandisse le thème de la souveraineté. Le 20 octobre, elle publiait sa stratégie en matière de cloud souverain. Le 21 octobre, elle présentait son programme d’action 2026, résumé en une formule : « le moment de l’indépendance de l’Europe est arrivé ». Pour Bruno Alomar, spécialiste de l’Union Européenne, les bonnes intentions de la Commission ont encore du chemin à faire.
Sous couvert de justice sociale, la proposition portée par la sénatrice écologiste Monique de Marco entend instaurer un revenu de remplacement pour les artistes-auteurs. Un texte généreux, qui vise à corriger des inégalités criantes. Mais, derrière cette avancée potentiellement historique, se profilent des questions économiques, juridiques et culturelles qui méritent d’être explorées.
Depuis un siècle au moins, l’idée que l’économie est pour beaucoup affaire de psychologie n’est plus contestée. Bien que sans avoir de titre universitaire ni de track record établi en matière de gestion des finances publiques, j’ose donc verser quatre idées ou propositions qui me paraissent de bon sens au débat sur l’état de nos finances publiques. Et sur la façon de les améliorer.
Communiste, radical, islamiste, antisémite, diviseur… Zohran Mamdani n’a pas été épargné par la critique et la calomnie, tant aux États-Unis qu’à l’étranger. Loin des procès d’intention, il est plus judicieux de comprendre les raisons de son succès et son incidence possible sur la politique aux Etats-Unis.
Il est difficile de penser à un poste moins enviable que la mairie de New York, fonction qui incombera à Zohran Mamdani le premier janvier. Ville de plus de huit millions d’habitants, représentant toutes les strates socio-économiques, dotée d’un dynamisme inégalé et d’une infrastructure vétuste, New York est certainement proche de l’ « ingouvernamentalité ».
Il serait erroné de voir la criminalité économique comme un mal contemporain. Elle serait plutôt de l’ordre d’une épidémie. Avant les paradis fiscaux, les cryptomonnaies et les krachs boursiers, il y eut une balance truquée sur un marché antique. Un geste anodin, presque banal, mais porteur d’un virus redoutable – celui de la distorsion de confiance.
Il y a un parfum de diesel et de verrerie d’antan dans les couloirs de notre imaginaire industriel. La France, fidèle à ses rituels, semble obsédée par la sauvegarde de ses vieilles icônes plutôt que par l’invention de ses nouvelles épopées. On protège des sociétés qui fabriquent encore du “Duralex” comme si c’était un devoir patrimonial sacré, pendant qu’on oublie de miser sur les technologies de demain.
Les Pieds Nickelés qui ont réussi ce qu’on nomme maintenant « le casse du Louvre » resteront, malgré eux, dans l’histoire de l’art. Pour sa deuxième contribution pour Sans doute, Pierre-Emmanuel Martin-Vivier, vice-président de Christie’s France, revient sur un autre trésor de la peinture longtemps en compétition avec la pièce maitresse du musée, La Joconde, qui elle…
Si elles ne résolvent pas les problèmes de l’opposition démocrate, plus divisée que jamais entre progressistes et centristes, les élections partielles qui se sont déroulées, ce 4 novembre, à New York, dans le New Jersey et en Virginie représentent un sérieux avertissement pour Donald Trump. Qui va tout faire pour garder le contrôle du Congrès lors du scrutin de mi-mandat de novembre 2026.
Pour Sans Doute, Sylvain Lévy revient sur le phénomène le plus puissant, le plus extravagant de la culture populaire depuis des décennies. Un phénomène qui emporte tout sur son passage et qui porte en lui un véritable écosystème totalement inédit, digne de notre époque marquée sous le sceau de la démesure : Taylor Swift.
Le 29 octobre, le journaliste Alain Marschall interrogeait sur RMC le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Entre autres questions, il lui a demandé s’il était exact que les droits d’auteurs de son ouvrage « Ce que je cherche » lui avaient rapportés la somme de 700 000 euros. Jordan Bardella n’a pas confirmé, mais a demandé en retour au journaliste s’il était disposé à dire le montant de son salaire, ce que ce dernier a fait.
Alors que la Commission européenne s’apprête à dévoiler son paquet « élargissement 2025 », une nouvelle dynamique s’impose : celle d’une adhésion progressive. Face à la guerre, l’Europe innove. Et assume son pouvoir d’attraction. Spécialiste du grand maelström Européen, Sylvain Kahn ouvre de nouvelles piste.
Depuis plusieurs années, le manuel papier disparaît peu à peu des classes d’histoire-géographie. Il serait jugé trop coûteux, trop lourd, voire trop « daté ». À sa place, plusieurs régions ont promu le tout-numérique : tablettes et ordinateurs, ressources en ligne. L’intention peut sembler louable : alléger les sacs, moderniser les pratiques, économiser le papier. Mais nous constatons chaque jour sur le terrain ce que ce basculement précipité provoque : une école moins équitable et parfois même plus vulnérable.
Sans Doute est heureux d’accueillir parmi ses contributeurs Jobic de Calan. Il fera partager à nos lecteurs son goût pour le recueil et l’exploitation des données publiques qui disent souvent beaucoup plus sur nous que nombre d’analyses. Pour son premier article, il défend l’INSEE contre les attaques venues de tout bords, y compris les plus inattendus, sur le recensement à Mayotte.
L’hôpital français n’est plus seulement en crise de moyens : il traverse une mutation culturelle profonde. Derrière la pénurie d’infirmiers, le turnover massif et la fatigue des cadres, se dessine une réalité générationnelle : celle d’un monde du soin qui rajeunît, mais dont les codes, eux, n’ont pas suivi.
La tempête Benjamin, la bien nommée, une « bombe météorologique ? », bat son plein et décoiffe le pays. Les vents inquiètent même la Corrèze, en vigilance « orange » inédite. Si les pluies continuent à ce rythme, peut s’en faut que les quais de la Corrèze (la rivière) à Brive ou Tulle, et de la Vézère à Treignac ou Uzerche, ressemblent bientôt aux fronts de mer de Normandie, aux ports bretons ou aux plages de l’Atlantique.
Clé de voûte du système démocratique américain, la Cour suprême doit statuer, ces prochaines semaines, sur les abus de pouvoir commis par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. Composée majoritairement de juges conservateurs, l’institution a fait preuve jusque-là d’une très grande compréhension vis-à-vis du Président des Etats-Unis. Qui ne demande qu’à en profiter.
Dans un texte récemment publié dans Persuasion — l’une des rares revues américaines qui défend encore un débat public apaisé — Francis Fukuyama s’interroge sur les racines de la crise démocratique contemporaine : « It’s the internet, stupid ! ».
Il y voit la clé du basculement populiste américain. Et si, comme souvent, la France n’était qu’à dix ans de retard sur cette dérive, cela n’aurait rien de rassurant.
Le cambriolage des sublimes bijoux royaux du 19ème siècle intervenu au Louvre dimanche matin dépasse largement le cadre du fait divers. Compte tenu à la fois de la nature des trésors volés, du lieu mondialement connu et de l’émotion suscitée, cet évènement restera comme l’un des évènements marquants de l’année. Mais pour notre directeur de la rédaction, Edouard Boccon-Gibod, stupéfait de l’irresponsabilité des tutelles du Louvre qui ne cessent de se justifier plutôt que d’assumer, ce vol prend une autre ampleur car il est un nouveau révélateur d’un mal bien français : la confiscation par les élites administratives et politiques d’un pouvoir qu’elles n’exercent pourtant qu’au nom de l’ensemble des citoyens. En d’autres termes si notre démocratie fonctionnait encore correctement, la Présidente du Louvre et la Ministre de la Culture auraient déjà dû démissionner.