Le 17 février, à la demande de la France, plusieurs États de l’Union européenne (UE) se sont réunis. Leur objectif : tenter d’organiser un début de réponse européenne après la conférence sur la sécurité tenue à Munich trois jours auparavant qui a vu les Etats-Unis, au travers du discours du Vice-Président Vance, affirmer sans ménagement la volonté américaine de trouver rapidement une solution au conflit russo-ukrainien. Le cas échéant sans que les Européens aient leur mot à dire.
Jeudi 13 février, se tenaient à la Maison de la Radio, les Assises de lutte contre l’antisémitisme, voulues par la ministre Aurore Bergé. Celle-ci a toujours clairement affiché sa volonté dans ce combat. Nulle opération de « com » dans cette affaire mais une sincérité et une réelle envie de sauvegarder ce qui peut l’être.
Il arrive souvent que des négociations difficiles ne conduisent à un accord que lorsque les circonstances contraignent les négociateurs à des concessions qu’ils n’auraient en principe pas souhaité faire. Rien n’est plus vrai lorsque ces négociations s’inscrivent dans un contexte où l’argent manque. Qu’il s’agisse d’entreprises ou d’états souverains, dans la vaste majorité des cas, les…
Adoubé par le Sénat américain au poste de ministre de la Santé dans l’administration républicaine de Donald Trump, Robert Kennedy Junior figure à des années lumières de son père Bob, ancien ministre de la Justice, et de son oncle John, président des Etats-Unis de 1961 à 1963, deux grandes figures du parti démocrate. Déjà écorné au fil du temps, le mythe qui entoure la famille Kennedy aura du mal à se remettre de ce dernier épisode.
Le 15 février 2017, en pleine campagne électorale, le jeune candidat Emmanuel Macron déclare à la surprise générale – à Alger de surcroit ! – que « la colonisation a été un crime contre l’humanité ». Ce qui aurait pu être un simple propos de campagne a en fait été le préambule de toute une série de maladresses qui ont abouti à un affaiblissement durable de la France en Afrique. François Jay, notre expert du continent africain exerce pour les lecteurs de Sans Doute le devoir d’inventaire de l’action du Président de la République 8 ans jour pour jour après ses propos malheureux.
En cette année de 80ème anniversaire de la sécurité sociale, l’adoption de la loi de financement pour 2025 a été une étape indispensable mais tardive et très insuffisante. La Sécurité Sociale, au centre de notre « modèle social » si critiqué, est fragilisée comme jamais ; plus encore qu’à l’époque du plan Juppé de 1995 et des réformes qui l’ont suivi…
À l’occasion des élections législatives prochaines, à Berlin comme dans toute l’Allemagne, accepter ou refuser de dîner avec le diable qu’est l’extrême droite est au centre de tous les débats et de tous les enjeux. Car, selon le dicton populaire, « on ne dîne pas avec le diable, même avec une très longue cuillère ». Alors, l’alliance avec l’extrême droite, est-elle un tabou près de tomber ?
S’il convient de toujours rester dans l’allégorie, il faut avouer qu’à certains égards le dernier épisode de la trilogie du « Dollar » (ou de l’Homme sans nom) de Sergio Leone, présente de nombreuses similitudes avec la problématique géopolitique actuelle entre les trois zones qui restent centrales dans le développement économique et l’avenir énergétique et climatique de la planète, à savoir l’Europe, les Etats-Unis, et la Chine.
Les entreprises ont historiquement façonné leur propre rapport au temps, oscillant entre une planification stratégique à long terme et des impératifs dictés par le court terme. Au début des années 2000, le CAC 40, comme les grandes entreprises publiques, se projetaient ainsi à plus d’une génération. Cette promesse de futur faisait l’objet de grands évènements fastueux, à l’image de l’épopée espérée.
La traversée de Paris est-elle encore ce qu’elle était : une fête qui enivrait les cœurs des Parisiens et des étrangers ? La magie olympique, les soirées dans la douceur d’août d’un peuple émerveillé par ce qu’il était en train d’accomplir et une vasque, symbole de son savoir-faire auront-elles suffi ? Pas si sûr. Seul notre ami Jean Brousse, qui a suivi ce promeneur d’un jour, le sait peut-être.
Sous le sacerdoce du Révérend Bayrou, le gouvernement de la France survit en soins intensifs prodigués à coup de milliards d’euros, victime doloriste du Grand Décrochage. Dans un pays résolument hermétique à la science économique et à la démographie, il paraît vain d’aligner des chiffres témoignant de ce décrochage face à une Amérique sous stéroïdes. Mais le monde continue de tourner, et comme il tourne plus vite dans le Roller Coaster de Washington, il y a mille façons d’illustrer la dérive des continents.
Quelle que soit la nature du régime politique « revendiquée », dans la plupart des états aux tropismes impérialistes, des oligarques s’ingénient à revêtir les oripeaux d’une respectabilité dont le vernis est bien mince. La « zone grise » inquiète de plus en plus les hommes de bonne volonté. Parmi eux, le journaliste Claude Sérillon, qui débusque méthodiquement l’hypocrisie rampante de la ploutocratie et de sa toile tissée patiemment… Dangereusement !
Un vieil adage dit que l’on ne fait pas de bonne politique avec de bons sentiments. Doit-on pour autant faire de la politique, et plus encore gouverner, avec des sentiments négatifs, ou des sentiments tout court ? Le Premier ministre a provoqué de fortes réactions en évoquant sur LCI, à propos de l’immigration, un « sentiment de submersion ». Puisqu’ici ce sont beaucoup les mots qui font débat, il importe d’en restituer la teneur exacte.
Alors que les commentaires pessimistes sur l’économie française se multiplient, l’année 2024 s’est terminée sur une nouvelle rassurante concernant nos comptes extérieurs. Après des déficits de plus de 30 Mds € en 2022 et 2023, les derniers chiffres de la balance des paiements courants française indiquent que son déficit aurait été limité l’année dernière à moins de 10 Mds €.
Lorsqu’on interroge nos hommes politiques sur la crise budgétaire, la réponse est presque toujours la même : crise des “subprimes”, période du covid et du quoi qu’il en coûte, ralentissement de l’économie mondiale… En gros c’est la conjoncture qui explique le problème L’explication est un peu courte, la gravité de la situation demande de ne pas se tromper de diagnostic.
Où sont-elles, depuis le 7 octobre ?… Où sont-elles les « camarades » de l’avocate Michelle Dayan qui a consacré sa carrière à défendre les femmes, toutes les femmes ! Au-delà des clivages, de toutes les opinions ou de toutes les sensibilités. Elles sont absentes. Le parvis des Droits de l’Homme est vide de toute solidarité. Notre époque a la compassion sélective et la fracture idéologique de plus en plus importante.
Les Européens sont comme médusés par les premiers pas du nouveau pouvoir américain, en place depuis le 20 janvier 2025. De quoi cette sidération est-elle le signe ? Tout d’abord d’une incrédulité et d’un vertige face à la solitude. Ensuite, de l’effarante nouveauté des défis qui les menacent et qu’ils ont à relever. L’Amérique trumpienne et la Russie de Poutine sont deux problèmes neufs et actuels. Le premier au 20e siècle, la guerre froide, et l’avant-première guerre mondiale des impérialismes n’aident que très partiellement à les saisir et à les affronter.
Le trumpisme apparaît de prime abord comme une doctrine politique peu cohérente, marquée par les intérêts contradictoires des supporters de Trump. Pourtant, les déclarations du nouveau président des États-Unis et ses premières décisions dévoilent une intention claire en opposition totale avec la gouvernance néolibérale qui prévalait jusque-là. Le problème est que cette fin du néolibéralisme pourrait signifier le retour d’un régime de type féodal incompatible avec les principes démocratiques.
Lancé en 2018, Parcoursup a remplacé l’ancien système APB (Admission Post-Bac) dans l’objectif d’améliorer l’orientation des élèves de Terminale et de rendre plus transparent l’accès aux formations supérieures. Le dispositif visait à offrir une meilleure personnalisation du parcours des étudiants, tout en garantissant une place pour chaque bachelier dans une formation qui corresponde à son profil. Alors que la saison des grands forums d’orientation post-bac bat son plein et que les lycéens débutent leur navigation sur cette plateforme qui peine à convaincre, revenons sur ce dispositif source d’anxiété dans les familles.
Le 10 avril 1971, l’équipe pongiste américaine se rendait à Pékin pour une compétition face à son homologue chinoise. Une rencontre plus connue sous l’appellation de « Diplomatie du ping-pong ». C’était le début du dégel entre les USA et l’empire du Milieu. Ironie de l’Histoire, cinquante ans plus tard, la compétition perdure mais technologique maintenant, à coups de milliards plus ou moins bien utilisés. Aux cinq-cents milliards de dollars des États-Unis pour dominer l’Intelligence Artificielle, la Chine a répondu avec son modèle de quelques milliards seulement. Provoquant un choc planétaire et le dévissage des actions notamment de Open AI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT et de Nvidia, le géant des puces, jusque-là dominatrices. Et la France, et l’Europe dans ce contexte ?… Il nous fallait un grand connaisseur de ces technologies, comme Tariq Krim, pour nous montrer le chemin.
Les années quatre-vingt ont vu le triomphe du « business first » et son corollaire : des bureaux de verre et d’aluminium qui se dressent, conquérants, sur le site de la Défense et ailleurs ; Graal des impétrants golden boys. Mais, en ce bas-monde, tout Capitole à sa roche Tarpéienne. Le Covid et la pénurie récurrente de logements depuis des décennies ont tôt fait de remettre les pendules à l’heure. Comme le souligne Xavier Lépine, l’un des meilleurs connaisseurs d’un secteur qui draine plus d’inquiétudes que de solutions. Alors, regardons avec lui les pistes possibles.
Les liens entre milieux économiques et monde politique ont toujours été étroits outre-Atlantique mais rarement hommes d’affaires n’avaient été aussi proches du pouvoir exécutif qu’Elon Musk et ses amis de la Silicon Valley, écrit Gilles Sengès qui a suivi de près l’actualité américaine ces dix dernières années. Donald Trump a choisi une douzaine de milliardaires pour former une partie de son administration.
Avec l’essor du streaming, la consommation musicale a connu une véritable révolution. Cependant, si le streaming présente des avantages significatifs, il soulève également des problématiques majeures. Que ce soit sur Spotify ou sur Deezer, les artistes les plus streamés de l’Hexagone sont tous francophones ce qui devrait nous ravir. Mais en regardant en détail, les dix artistes en tête du classement sont tous des rappeurs. Étrange donc.
Un soleil blanc, dur et froid illumine en ce matin de janvier le ciel bleu clair qui découpe la colline du puy Pinçon. Elle reste le dernier décor du mythique stade Alexandre Cueille, depuis qu’on a, pour d’inévitables raisons de sécurité, principe de précaution oblige, coupé la haie grandiose de grands sapins qui avait inspiré le regretté Antoine Blondin.
La possibilité d’un retour précipité de Neymar au Brésil, après un passage éclair en Arabie Saoudite, est une déflagration. Elle révèle certaines des failles de la stratégie saoudienne. L’hypothèse même d’un départ met en lumière les limites de l’ambition démesurée de Mohammed Ben Salmane dans le ballon rond. Une ambition qui peine aujourd’hui à se concrétiser au-delà de l’obtention de la Coupe du monde 2034.
Pour protéger son bateau, Éric Bellion, concurrent du Vendée Globe et chroniqueur sur Sans doute, a préféré abandonner que de prendre des risques inconsidérés. Son bateau est l’autre concurrent, puisque l’autre partie de lui-même. Celui de l’ombre, qui forme couple. Loin d’être une sorte d’anthropomorphisme, le regard d’Éric sur celui qui partage son aventure, est avant tout, une belle leçon de vie invitant à notre propre introspection. À nous souvenir de ce qui nous est réellement précieux. À savoir ce qui vaut et ce qui ne vaut pas. Tous les grands marins le savent, la mer est bien plus qu’un sublime terrain de jeu.