Le trumpisme apparaît de prime abord comme une doctrine politique peu cohérente, marquée par les intérêts contradictoires des supporters de Trump. Pourtant, les déclarations du nouveau président des États-Unis et ses premières décisions dévoilent une intention claire en opposition totale avec la gouvernance néolibérale qui prévalait jusque-là. Le problème est que cette fin du néolibéralisme pourrait signifier le retour d’un régime de type féodal incompatible avec les principes démocratiques.
Dès ses origines, la pensée économique s’est retrouvée aux confluents de nombreuses « obédiences ». Néanmoins, les débats et les clivages ne doivent pas masquer le triomphe de la vulgate d’une théorie économique générale influencée par quelques brillants esprits – sachant communiquer avec talent – et ayant inspiré nombre de dirigeants politiques dans bien des pays riches. Avec, parfois, des décisions à contre-courant du bon sens. Mais une nouvelle génération d’économistes apparaît qui cherche à voir plus loin que les chiffres. Comme David Cayla, professeur à l’université d’Anger et actuellement en séjour de recherche à l’université du Missouri à Kansas City. Pour lui, il faut appréhender l’Économie dans sa plus large acception. Entretien…