Menacés de poursuites par l’hôte de la Maison Blanche pour leur implication dans les poursuites judiciaires engagées contre lui par le passé, certains grands cabinets d’avocats américains ont préféré transiger avec le président, moyennant plusieurs dizaines de millions de dollars de prestations gratuites. Cette piteuse capitulation frappe, par ricochet, le parti démocrate avec qui beaucoup d’entre eux sont étroitement liés.
Monde
Avant même l’élection de Donald Trump, l’Aide publique au développement subissait depuis plusieurs mois des réductions massives de moyens dans les pays occidentaux ; au-delà, c’est d’une profonde remise en cause qu’il semble s’agir désormais, comme l’illustre en France le nouveau « Cadre présidentiel », publié le 7 avril. L’opinion est désormais prise à témoin de la volonté d’être efficace (sic), ainsi que de servir les intérêts du pays donateur, au moins autant que ceux du bénéficiaire de cette aide. Cette baisse des moyens de la coopération internationale au développement s’accompagne en fait d’un changement profond de ses objectifs, qui prend la suite du changement de 2015 : les Objectifs du développement durable (ODD) avaient alors déjà bouleversé le paysage de l’Aide.
« Germany is back on track ». « L’Allemagne est de retour ! » déclarait le 9 avril dernier Friedrich Merz, le futur chancelier, dans une vidéo en anglais postée sur les réseaux sociaux. « L’Allemagne est de nouveau sur la bonne voie. L’Allemagne remplira ses obligations en matière de défense et l’Allemagne est prête à renforcer sa propre compétitivité. (…)…
Non contente d’augmenter les droits de douane, l’administration Trump veut imposer aux entreprises étrangères avec qui elle travaille d’abandonner leurs politiques de discrimination positive. L’injonction récente lancée en ce sens aux firmes françaises par l’ambassade des Etats-Unis à Paris est à prendre au sérieux.
L’Union Européenne a eu l’occasion de démontrer à plusieurs reprises sa capacité à surmonter des crises existentielles. Qu’on en juge plutôt : crise financière suite à la faillite de Lehman Brothers (2008) ; crise de la dette grecque (2010-2015) ; Brexit (2016-2020) ; Covid (2020-2021). Autant de situations qui auraient pu conduire à l’effondrement économique ou politique de l’Union.
Trump déclare la guerre aux universités. Diminution des crédits, demande de contrôle gouvernemental sur l’enseignement, révocations de visas, etc. On peut évacuer l’hypothèse que le président et ses nervis se préoccupent de l’antisémitisme (malheureusement réel). On sait de quel côté se range le trumpisme et ses sympathies, comme « Alternative für Deutschland ».
DERNIÈRE NOUVELLE ! Notre confrère Gilles Sengès a eu, en avant-première, un sondage qui ne souffre aucune ambiguïté quant à la dégradation des rapports entre la France et les États-Unis. Deux pays qui, pourtant, sont les seuls des grandes démocraties à ne jamais avoir été en conflit armé l’un avec l’autre.
L’Allemagne et la France sont à la croisée des chemins. Depuis le traité de l’Élysée de 1963, les exemples de coopération industrielle ne manquent pas dans le domaine hautement stratégique qu’est l’aéronautique, la défense et l’espace. Cette coopération exemplaire nous a permis de pouvoir relever la tête face à nos amis américains, de leur résister, voire de les dépasser. A condition que le couple franco-allemand reste uni en ce sens…
Angela Merkel avait eu quatre partenaires. Emmanuel Macron a diné avec son troisième. Ainsi va le couple franco-allemand, figure imposée que tous les dirigeants des deux rives du Rhin se doivent d’incarner. Macron-Scholz est mort, vive Emmanuel et Friedrich! Ce nouveau couple démarre sous les meilleurs auspices.