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Pour Sans Doute, notre expert des médias Philippe Bailly revient sur la séquence des jours derniers qui a vu l'ensemble des médias du groupe Bolloré se draper dans la vertu de l'honnêteté de l'information, pour en réalité pratiquer une campagne de désinformation honteuse qui leur ont valu un recadrage sévère du Président de la République.
En son temps, Salvador Dali situait le centre du monde à la gare de Perpignan ; aujourd’hui, Pascal Praud a manifestement du mal à le considérer ailleurs que dans le studio qui accueille ses vitupérations quotidiennes. Quitte à user de très grosses ficelles pour s’inventer un statut de cible prioritaire du Président de la République. Dont on comprend sans peine que l’ancien journaliste sportif soit situé infiniment plus haut dans ses préoccupations que la situation financière de la France, l’évolution du conflit en Ukraine ou le réchauffement de la planète.
Mais n’est pas David Copperfield qui veut, et on hésite pour déterminer quelle est la manipulation la plus grossière de la part de Pascal Praud : celle qui retourne une proposition articulée sur les moyens de réduire l’impact des fake news, pour feindre d’y voir une attaque contre les médias historiques qui assument – y compris financièrement – le maintien d’une information de qualité ; ou celle qui prétend qu’Emmanuel Macron souhaiterait confier la labellisation aux pouvoirs publics, pour en faire un instrument de contrôle des médias, alors que les propos du président de la République vont exactement à l’inverse : « ce n'est pas à l'Etat de dire : ‘’Ceci est une information, ceci n'en est pas.’’ Sinon ça devient assez rapidement une autocratie ».