“So, we are going back”. Le succès de Donald Trump, confirmé le 6 novembre, résonne comme un avertissement pour les démocraties occidentales. Pour certains, comme Vladimir Poutine, Benyamin Netanyahou et Viktor Orbán, c’est une victoire retentissante. Pour la plupart des leaders européens, c’est un cauchemar qui devient réalité. « L’incarnation populiste de Donald Trump a malheureusement de beaux jours devant elle en Europe » comme l’a affirmé Dominique de Villepin.
Monde
Si le chancelier allemand Olaf Scholz – dont la coalition gouvernementale vacillait depuis plusieurs mois, en raison de dissensions internes sur la politique économique et budgétaire à suivre – pensait que l’élection à la présidence des États-Unis de Donald Trump conduirait sa fragile coalition à serrer les rangs, c’est raté ! La coalition « tricolore » vient de voler en éclats, laissant une Allemagne totalement déboussolée et en crise économique.
Presque deux siècles et demi d’une tradition journalistique sont en train d’être mis en cause. De George Washington à Barack Obama, la presse américaine s’est toujours enorgueillie d’être à la fois indépendante vis-à-vis de tous les pouvoirs et de choisir son camp. Il semble que ce ne soit plus le cas désormais, comme s’en inquiète Benjamin Djiane. Associé Fondateur de l’agence de communication Braintrust, il voit là les prémices d’une dangereuse dérive.
L’annonce que des soldats Nord-coréens seraient en train de s’agréger aux troupes russes combattant en Ukraine, a provoqué un émoi planétaire. Si leurs présences est avérée, leurs missions restent, pour le moment, à préciser. Grand spécialiste de géopolitique, fin connaisseur de l’Asie en tant que co-Directeur de l’Institut d’Études Asiatiques Contemporaines à Tokyo, Robert Dujarric nous propose quelques clés de compréhensions bien nécessaires.
Marie-France Bazzo nous avait prévenus : les Canadiens sont aussi des Américains. C’est dire si les élections qui s’annoncent les concernent au premier chef. Liés par tant de choses, culturelles comme matérielles. Avec, en ombre portée, un destin politique quasi identique et… également complotiste. Bref, c’est une Amérique du Nord tout entière qui risque d’influer sur le monde. Et peut-être bien, pas vraiment dans la direction souhaitée…
Plus l’échéance approche, plus la tension monte. Harris ou Trump ? Trump ou Harris ? La bouteille à l’encre s’invite au débat présidentiel. Ce serait une fiction, on aurait crié à l’outrance. Maintenant, les lignes de forces s’entrechoquent dans des contradictions que nous n’aurions même pas osé imaginer. Un labyrinthe que nous décrit avec acuité Gaspard Ganzer.
Et si, dans le conflit israélo-palestinien, les Occidentaux faisaient fausse route ?… Si nous arrêtions d’exhorter les bonnes âmes à séparer les protagonistes ?… Si, pour des raisons différentes, mais tout aussi cyniques, ils voulaient continuer ?… Non sans humour, le géo-politologue Robert Dujarric donne ici l’exemple de l’Irlande du Nord. Sous le joug de leurs religions respectives, les belligérants ont quand même fini par trouver une voie étroite vers un chemin de paix. Et qui tient.
Dans moins d’un mois maintenant, le peuple américain désignera celui ou celle qui sera à la tête de la nation pour quatre ans. Mais quel peuple ?… Celui d’un libéralisme débridé, ignorant toutes les souffrances, ou celui d’une liberté bienveillante ?… De retour à San Francisco – California – où il a créé des entreprises de technologie, Tariq Krim voit plus que jamais deux Amériques. Si loin l’une de l’autre, dans l’état des célèbres « Successful ».
Parmi les pseudo-lucides qui confondent courage et régression économique, il y a toute une partie de la classe dirigeante française. Ce n’est pas nouveau. A la fin du XIXe siècle, l’écrivain Paul Bourget résumait ainsi les arguments en faveur de droits de douane élevés sur les produits chinois : « L’ouvrier à 5 sous est naturellement vainqueur de l’ouvrier à 5 francs », sachant que l’ouvrier à 5 sous était chinois et celui à 5 francs français.