Le plan en 28 points du gouvernement américain confirme le lâchage de l’Ukraine par Trump et son soutien à la Russie. Pour l’Europe c’est le moment ou jamais et l’heure de vérité.
Union Européenne
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Think tank basé à Bruxelles, Bruegel incarne depuis vingt ans une approche technocratique et pragmatique de la construction européenne. Son Research Programme 2025-2026, publié fin octobre, souffle un vent nouveau. Étonnamment, ce texte fondateur est totalement passé inaperçu dans le débat public français.
Pas un jour sans que la Commission européenne, hier héraut d’un monde sans frontières, ne brandisse le thème de la souveraineté. Le 20 octobre, elle publiait sa stratégie en matière de cloud souverain. Le 21 octobre, elle présentait son programme d’action 2026, résumé en une formule : « le moment de l’indépendance de l’Europe est arrivé ». Pour Bruno Alomar, spécialiste de l’Union Européenne, les bonnes intentions de la Commission ont encore du chemin à faire.
Alors que la Commission européenne s’apprête à dévoiler son paquet « élargissement 2025 », une nouvelle dynamique s’impose : celle d’une adhésion progressive. Face à la guerre, l’Europe innove. Et assume son pouvoir d’attraction. Spécialiste du grand maelström Européen, Sylvain Kahn ouvre de nouvelles piste.
Ce matin-là, en scroll LinkedIn compulsif avant le premier café – cette drogue moderne qui nous fait croire qu’on comprend l’économie mondiale en quinze minutes –, l’info me frappe comme une gifle de belle-mère : ASML investit 1,3 milliard dans Mistral AI.
Pas une prise de participation symbolique pour faire joli dans les rapports annuels, pas un partenariat de façade pour épater les actionnaires. 1,3 milliard. D’euros. Dans une startup française. Une startup française qui fait de l’IA et qui n’a pas encore été rachetée par Google. Miracle de l’innovation hexagonale !
L’accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis du 28 juillet 2025 n’a pas seulement jeté une lumière crue sur la faiblesse de l’Europe, et provoqué l’effroi que l’on sait. En vertu de l’adage « quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console », il a surtout reposé la question essentielle que la plupart des observateurs et des dirigeants politiques nationaux, sans parler des institutions européennes, prennent soin d’éviter : le Royaume-Uni est-il, comme l’ont pris pour évidence les opposants au Brexit, puissamment et durablement affaibli par sa sortie de l’UE ?
À l’ONU, Donald Trump a fustigé l’Union européenne, qualifiant ses politiques climatiques de « plus grande arnaque jamais perpétrée ». Ces attaques ne sont pas isolées : elles s’inscrivent dans une stratégie plus large de domination. Il avait déjà qualifié les Européens de parasites du contribuable américain lors de son discours du « Liberation day » sur les droits de douane en avril.
L’Europe a toujours aimé les normes. Depuis vingt ans, elle a multiplié les jalons. Dès 2001, la loi NRE imposait aux sociétés françaises cotées un reporting social et environnemental. En 2017, la Déclaration de performance extra-financière (DPEF) prolongeait l’exercice en intégrant la directive européenne NFRD (Non Financial Reporting Directive).
« La régulation n’est pas qu’un piège » – Absolument ! Mais attention à ne pas confondre l’intention et l’exploitation. L’AI Act protège nos citoyens ? Parfait. Qu’il serve simultanément d’arme économique américaine ? Problématique.
Vos 7,21 milliards de smartphones ne mentent pas : nous choisissons notre dépendance. Mais voici le twist gonzo : nous choisissons dans un catalogue pré-écrit.