De grands changements s’opèrent dans la géostratégie du sport aujourd’hui, notamment avec l’arrivée de nouveaux acteurs ; l’Arabie Saoudite, l’Inde, l’Indonésie mais aussi des pays africains comme le Maroc, co-hôte de la Coupe du monde 2030, le Sénégal pays hôte des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 ou l’Afrique du Sud, positionnée pour les Jeux Olympiques de 2040. Le sport est utilisé comme une arme politique et géopolitique, le plus souvent comme un instrument de « soft power », un levier de développement et un vecteur de communication et d’image positive.
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La possibilité d’un retour précipité de Neymar au Brésil, après un passage éclair en Arabie Saoudite, est une déflagration. Elle révèle certaines des failles de la stratégie saoudienne. L’hypothèse même d’un départ met en lumière les limites de l’ambition démesurée de Mohammed Ben Salmane dans le ballon rond. Une ambition qui peine aujourd’hui à se concrétiser au-delà de l’obtention de la Coupe du monde 2034.
Quand Pierre de Coubertin a fondé l’Olympisme moderne, il se voulait fidèles aux valeurs telles qu’elles étaient exigées dans la Grèce Antique. Être un modèle pour chaque génération qui, suivant les exploits de leurs idoles, se comporteraient comme elles. “Avoir un corps sain dans un esprit sain ” tel que le définissait le poète latin Juvenal. Aujourd’hui, on en est loin, comme le souligne Jean-Baptiste Guégan, géopoliticien du Sport.
Nul n’est prophète en son pays. Les Anglais les plus intellectuellement honnêtes accepteront cet adage. Et de de voir également leur équipe nationale de football dirigée par Thomas Tuchel, un Allemand !… Devant une équipe de football anglaise aux multiples talents, il fallait un « coach » au talent à la hauteur. Qui, visiblement n’existait pas, en ce moment, ce qu’il fallait outre-Manche. Ce que souligne Guillaume Cerutti dans cette tribune, c’est que le nationalisme ou le chauvinisme n’ont pas leur place quand il s’agit de faire grandir ceux qui vous font confiance.