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Malgré le froid, qui semble vouloir annoncer l’Hiver, malgré les malfaisants de toutes sortes : des narco-trafiquants à Poutine, des lâchetés trumpiennes aux guignolades de l’Assemblée, notre poète corrézien se console quand même. Pour Sans doute, Jean Brousse nous l’affirme : en dépit des monstres, il y a toujours des moments qui consolent.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un mineur de douze ans est touché par trois balles à proximité d’un point de deal. Le treize novembre, Mehdi Kessaci est assassiné en pleine rue, histoire, semble-t-il d’intimider son frère, Amine, assez courageux – ou insensé – pour continuer son combat contre les narcotrafiquants. Le meurtre serait commandité par un patron de la DZ Mafia dument emprisonné, du fond de sa cellule ; apparemment parfaitement équipée. Un vrai professionnel. L’industrie de la drogue progresse, épousant aujourd’hui les modèles et les logistiques des multinationales les plus performantes. Il n’en fallait pas moins pour que le président Macron convoque un quasi conseil de guerre, après avoir vendu en vitesse cent Rafale (pas près d’être fabriqués…) à Volodymyr Zelensky, qui n’a pas pour l’instant le moindre kopeck pour les payer.
Il était temps et dans ce même temps – il n’y a pas un instant à perdre – Fabien Mandon, le chef d’État-major des armées alarme les maires de France réunis en congrès en leur laissant entrevoir, entre autres menaces, une guerre avant longtemps. Le Gouvernement enfonce le clou en nous indiquant la liste des produits à se procurer pour constituer un sérieux kit de survie, nécessaire pour tenir le coup soixante-douze heures, on ne sait jamais.
Ailleurs, un Vladimir Poutine inflexible reste de glace, accepte tous les faux compromis pourvu qu’ils soient à sa condition. Donald Trump n’y peut rien malgré ses stériles gesticulations. De quoi redonner la pêche aux français abasourdis par le ballet désolant des parlementaires, plus pressés de montrer leurs têtes sur les chaines d’information en continu, qui s’en donnent à cœur joie, que de concevoir un projet de budget pour le pays.
On aura également compté quelques nouveaux « féminicides ». Enfin, perplexe et désorienté après quelques désillusions, le CAB, le club de rugby de Brive, change brusquement – enfin, commentent certains au café du matin – le management sportif de l’équipe. Comme le disait ma grand-mère avec sagesse : « l’escalier se balaye par le haut ! ».
Et voilà qu’une neige précoce s’en mêle et pointe son nez sur les Monédières, comme sur le reste du pays. Il fait partout moins quelque chose, et de jeunes flocons intimidés égayent ce week-end. La neige recouvre les branches nues des arbres, totalement déplumés. Elle hésite à s’installer, puis blanchit doucement les prés et les champs, les toits et les routes. Les déneigeuses et les saleuses sortent de leurs remises.

Il fallait bien que l’hiver, nargué par les récentes douceurs persistantes, se manifeste enfin. Les météorologues retrouvent avec joie leurs marques. Les fleurs non emmaillotées baissent honteusement la tête. Les rues du village sont vides et tristes. Quelques automobilistes audacieux tentent d’éviter les plaques de verglas menaçantes. Un profond silence tombe sur les maisons du village prêtes à s’endormir. Bon, mais le beaujolais nouveau est quand même arrivé jusqu’à nous !
Pourtant une activité tout à fait débordante s’annonce en cette fin d’année. La vitrine du « Proxi » du Lonzac en témoigne : Bal tradition western ou irlandais, lotos divers du foot, du tennis, de l’école, soirées portugaise et irlandaises, concours de belotes, séances de yoga, de zumba et de méditation, conférences en tous genres et défilés de mode, expositions diverses, projections et soirées théâtrales produites par des troupes autochtones. Dans les alentours, fête de l’arbre et fête du « vivre ensemble », vide jardin et salon du senior, festivals du jouet, salons du livre, soirées karaokés et thés dansants.
Les foires grasses reviennent à Brive. Vive les truffes, les canards et les foies gras ! Le Festival de la Vézère entame son programme hivernal. On annonce le programme du prochain « Lovely Festival » où l’on attend Katy Perry et Aya Nakamura … Partout on prépare avec ferveur les animations du prochain téléthon, d’autant que cette année Argentat sur Dordogne en est un important ambassadeur, et partout on commence à installer les chalets des futurs marchés de Noel.
Autant dire qu’on n’a pas une minute à soi et que l’on mérite bien de savourer une courte pause devant le « cantou » nourri entre ses chênets de longues bûches de hêtre bien sèches. L’hiver pourrait être rude !