Les conditions des première et deuxième nomination à Matignon de Sébastien LECORNU laissent penser qu’il sera à tout le moins difficile pour le gouvernement de faire adopter, faute de majorité stable, un budget par le Parlement dans les délais prévus par la Constitution. L’hypothèse où la loi de finances pour 2026 ne pourrait pas être adoptée dans les délais prévus par le texte constitutionnel ne peut, en tout état de cause, pas être écartée.
Politique
Comme un jeu dans un casino, comme une boule jetée qui roule et tourne, comme un tapis de cartes masquées, comme un match sans fin, le jeu s’impose dans la pratique politique et médiatique. Les deux sont devenus duos, partenaires et adversaires mais liés dans la frénésie des annonces et des propos. Ça bluffe, ça prétend, ça affirme, ça hausse le ton les yeux dans les yeux des écrans multipliés.
En termes de Défense, le couple franco-allemand traverse une crise actuellement. Le programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), le futur avion de combat successeur du Rafale, blockbuster à l’export, en subit en premier lieu les vicissitudes. Il est de notre devoir national et collectif de préserver ce savoir-faire unique en Europe, vecteur de notre souveraineté : notre industrie aéronautique militaire.
Le paysage audiovisuel français désormais bouleversé par les innombrables réseaux où se diffusent le tout et le n’importe quoi connait une tempête prévisible. La place des radios et télévisions de Service public prépondérante en nombre et en audience (pour la radio) est dans le viseur de groupes privés depuis longtemps. Jadis TF1 s’agaçait d’un Service Public trop protégé par la loi et donc à l’abri de la concurrence. Ce qui n’est plus le cas. Aujourd’hui les raisons de la tempête sont éminemment plus idéologiques.
Il était l’homme qui, comme Socrate vingt-cinq siècles plus tôt, voulait tracer son chemin en dehors des coteries et alliances parfois délétères. Il cherchait une parole autre. Face à lui : des calculs plus que des convictions. A-t-il éprouvé un vertige devant « l’Himalaya de difficultés » qu’il évoquait au début de son chemin de croix ?… Reste de profonds regrets, comme l’évoque Benjamin Djiane dans la tribune qu’il signe pour Sans doute ce matin.
L’intention était claire : par une mesure simple, facile à comprendre de tous et de portée quasiment universelle puisqu’elle s’appliquerait sans discrimination à toutes les catégories de la population (à l’exception des retraités et des chômeurs), il s’agissait de demander aux français d’accepter un effort témoignant de leur prise de conscience de la dégradation des finances publiques et de leur volonté de participer à leur redressement.
Le 6 mai dernier, Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif, s’exprimait devant la Commission d’enquête du Sénat sur les aides publiques aux entreprises. A cette occasion, Il est revenu sur la période où il était au gouvernement et sur les aides qui ont été alors reconduites ou créées. Dès lors, il propose une réflexion sur une juste allocation des fonds publics et la nécessité de nouvelles politiques publiques.
Les derniers sondages donnent à Edouard Philippe des résultats bien meilleurs qu’à Gabriel Attal pour la présidentielle de 2027. Le système médiatico-politique a pourtant validé jusqu’à présent l’idée que Gabriel Attal serait un présidentiable incontournable. Vraiment ? Tout juste 36 ans, sans bilan notable, sans proposition distinctive, sans rien incarner d’autre que la continuité avec Emmanuel Macron et la jeunesse dorée ! Il dirige le gouvernement pendant 7 mois, il prend la tête du parti présidentiel (combien de divisions ?) et il deviendrait ipso facto présidentiable ?