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Le Parti communiste chinois a commémoré le 3 septembre, avec un défilé militaire, le "80e anniversaire de la victoire de la guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise et de la guerre mondiale antifasciste." Le conseil de Shakespeare "brevity is the soul of wit" (La brièveté est l’âme de l’esprit) est visiblement inconnu du Politburo.
Mettons de côté que Xi Jinping s'accapare un combat qui ne fut pas le sien. C'est l'armée de Chiang Kai Shek qui lutta contre l'envahisseur nippon. En 1972, Mao Zedong déclara au premier ministre japonais que c'était au Japon qu'il devait d'être sorti vainqueur de la guerre civile chinoise. L'armée japonaise détruisit la Chine républicaine, ouvrant la voie à la prise du pouvoir par Mao. Comme en Russie, où l'Allemagne disloqua l'empire des tsars, Mao et Lénine furent plus portés au pouvoir par des militaristes étrangers et réactionnaires que par les masses populaires.
L'Union soviétique de Staline, après avoir collaboré avec Hitler, devint un instrument essentiel de la défaite du Führer : 3,5 millions de combattants du IIIe Reich morts sur le front de l'Est, plus des deux tiers du total hors captivité (Jean Lopez et al. (sous la direction) Infographie de la Seconde Guerre mondiale, Perrin 2018). En Chine, le Parti communiste n'apporta qu'une contribution négative à la victoire contre l'Axe. Son but était d'affaiblir le Kuo Min Tang (Parti nationaliste) et non de faire la guerre aux samouraïs de Showa (Hirohito).
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