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La République de Corée (Corée du Sud) a vécu une année agitée. Frustré par ce qu'il considérait comme l’obstructionnisme de l'opposition, majoritaire à l'Assemblée nationale, le président Yoon Suk Yeol déclara la loi martiale. Comme prévu, la tentative de Yoon se termina en queue de poisson. Après une tragi-comédie, barricadé avec ses gardes du corps dans le palais présidentiel, Yoon fut destitué.
Comment un homme d'État, qui n'avait rien d'un quarteron de généraux en retraite, fût-il amené à tenter un pronunciamiento à Séoul en décembre 2024 reste un mystère. Après une succession de présidents intérimaires, dont un fut destitué, et de rebondissements politiques, c'est le candidat progressiste, Lee Jae-myung, qui gagna l'élection présidentielle à un tour le 3 juin. Avec 49% contre 41% et 8% à deux candidats de droite, il ne s'agit pas de raz-de-marée. En 2022, Lee avait perdu face à Yoon 47,8% contre 48,6%.
La Corée du Sud est divisée en deux camps : progressistes (terme utilisé en Corée) et conservateurs. L'histoire contemporaine coréenne est la source d'une polarisation poussée. Pour simplifier, sans être trop simpliste, les progressistes voient dans les conservateurs les héritiers des "collabos" de l'époque de l'occupation japonaise de 1905/10-1945. Notons qu'en Corée, on parle plus d'occupation que de colonisation, s'agissant d'un pays déjà souverain depuis des siècles avec une longue histoire dans les mêmes limites géographiques et partageant une culture et une langue.
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