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Après avoir alerté les lecteurs de Sans Doute sur les menaces qui pesaient sur la COP30 organisée à Belem avant son ouverture, Pierre-Etienne Franc revient sur celle-ci à peine terminée. Le moins que l'on puisse dire c'est que la séquence brésilienne laisse un goût amer à notre spécialiste de la transition énergétique.
Puisqu’il s’agit ici de tirer quelques enseignements de ce qui vient de s’achever au Brésil et pour lequel un jugement dépend beaucoup de celui qui juge, il est probable en effet que, pour poursuivre les pistes esquissées dans le précédent article sur le sujet, nous avons bien assisté à une COP pour de vrai et qui du coup, donne l’image d’une COP pour rien.
COP pour de vrai, car les sujets n’ont pas été escamotés. Si elle ne débouche pas sur des engagements satisfaisants pour toutes les parties, c’est peut-être bien parce qu’enfin nous sortons de l’angélisme des déclarations d’intentions. Les vrais sujets sont sur la table et impliquent d’assumer que la trajectoire de la planète sur le climat ne peut pas être identique selon les pays, leurs besoins, leurs ressources et leur vulnérabilités climatiques.
Ainsi, c’est un peu triste de penser que nous fêtons les 10 ans de l’accord de Paris avec une seule certitude qui est que leur objectif initial, ne pas dépasser le seuil de hausse de 1,5 C est perdu. L’année qui s’achève sera la première à avoir, en moyenne, effectivement dépassé ce seuil.
Il aura donc suffi de 10 ans pour établir ce que les chiffres du GIEC disaient, à savoir « si on ne réduit pas le rythme, on tape dans le réservoir de carbone disponible acceptable pour rester sous le 1,5 C ». CQFD, une victoire, certes à la Pyrrhus, pour les faits, la science et la vérité.
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