Pour Sans Doute, Karine Schaub revient sur ce fameux paradoxe de Zénon d’Elée, en l’appliquant à la taxation effective des profits des multinationales, principalement américaines. Comme pour le mouvement de la flèche, qui est impossible selon le philosophe grec, car il lui reste toujours une moitié de chemin à parcourir quelle que soit la longueur…
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Pas un jour sans que la Commission européenne, hier héraut d’un monde sans frontières, ne brandisse le thème de la souveraineté. Le 20 octobre, elle publiait sa stratégie en matière de cloud souverain. Le 21 octobre, elle présentait son programme d’action 2026, résumé en une formule : « le moment de l’indépendance de l’Europe est arrivé ». Pour Bruno Alomar, spécialiste de l’Union Européenne, les bonnes intentions de la Commission ont encore du chemin à faire.
L’accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis du 28 juillet 2025 n’a pas seulement jeté une lumière crue sur la faiblesse de l’Europe, et provoqué l’effroi que l’on sait. En vertu de l’adage « quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console », il a surtout reposé la question essentielle que la plupart des observateurs et des dirigeants politiques nationaux, sans parler des institutions européennes, prennent soin d’éviter : le Royaume-Uni est-il, comme l’ont pris pour évidence les opposants au Brexit, puissamment et durablement affaibli par sa sortie de l’UE ?
« La régulation n’est pas qu’un piège » – Absolument ! Mais attention à ne pas confondre l’intention et l’exploitation. L’AI Act protège nos citoyens ? Parfait. Qu’il serve simultanément d’arme économique américaine ? Problématique.
Vos 7,21 milliards de smartphones ne mentent pas : nous choisissons notre dépendance. Mais voici le twist gonzo : nous choisissons dans un catalogue pré-écrit.
L’article de Frédéric Arnaud-Meyer brille par son énergie, mais pèche par son excès. Oui, les géants américains de la tech exploitent nos lenteurs réglementaires ; oui, l’Europe se complaît trop souvent dans une rhétorique de précaution. Mais réduire la situation à une manipulation diabolique, c’est céder au confort du complot plutôt que d’affronter la complexité.