Altamura est une ville située juste en surplomb de la via Appia antica où j’avais prévu de me rendre car elle présente la particularité suivante : il s’agit d’une ville voulue par Frédéric II qu’il fit bâtir au XIII ème siècle, comme on construit des villes nouvelles aujourd’hui. Aucun habitat préexistant sur ces lieux, c’est chose très rare dans l’Italie méridionale.
Culture
L’étape démarrait par un chemin de crête qui conduisait à un endroit parfaitement improbable : un ancien bunker géant construit par la Wehrmacht pour prévenir toute attaque alliée du fond de la vallée, transformé en centre aquatique. Une grande piscine construite à l’intérieur du bunker, surmontée de gradins, le tout à l’abandon total, pas du tout clos malgré les dangers évidents de ce grand bassin vide. Je pensais m’attendre à beaucoup de choses sur ce parcours mais là on frôlait le plus étrange.
Un point de détail qui allait cesser d’en devenir un devait désormais m’accompagner jusqu’à la fin du voyage : l’aboiement incessant des chiens au bord des routes ou des chemins. Je devais vite remarquer que dans cette partie de l’Italie, plus l’habitat est modeste plus son propriétaire a de chiens pour le garder…et pour aboyer sur le randonneur inconnu qui passe à proximité et aller au devant de lui s’il peut sortir de son enclos.
Aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’UNESCO comme son illustre ainé, c’est un lieu dont l’architecture intérieure est légèrement écrasante avec son fameux escalier monumental, et qui est au pied de jardins sublimes en pente ascendante tellement immenses que les promeneurs sont incités à louer des vélos pour en faire le tour !
DEUXIEME PARTIE : ITRI-CAPOUE La descente vers Itri permet de repérer quelques éléments de basalte d’époque jusque l’arrivée dans la ville où tout un parking de nouveau est installé sur une portion d’origine de la via tandis que le macadam a recouvert le reste. Itri que l’on traverse le long de la via Appius Claudius : impossible…
Le randonneur s’engage alors dans la via san Sebastiano, route pavée sans trottoir et ceinte de hauts murs de chaque côté protégeant des villas patriciennes. L’objectif est surtout, sur cette toute première portion, d’éviter de se faire écraser par des voitures à vitesse déjà importante, puisque par nature il ne peut y avoir de piétons à cet endroit là.
Chanteix, petite commune corrézienne de 615 habitants entre Tulle et Uzerche, plus précisément entre Saint Mexant et La Graulière, au carrefour de la D130 et la D63, autant dire au milieu de nulle part pour le commun des mortels initiés, organise depuis près de quarante ans début juillet son « Festival aux Champs », via l’association Tuberculture, et sait y inviter les plus grands artistes.
Dans un monde où l’incertitude économique guide les décisions politiques, il est tentant de réduire les budgets alloués à l’éducation, voire de sacrifier certains domaines jugés non prioritaires, comme la culture – en témoigne. Cet hiver, le gel de la part collective du pass culture puis la forte réduction de la part individuelle du dispositif… et sa disparition pour les moins de 17 ans. Quelles que soient les justes adaptations à envisager, voir dans la culture un luxe – plutôt qu’un pilier fondamental de l’éducation – constituerait une erreur obérant l’avenir de nos sociétés : la culture forge des citoyens plus conscients, tolérants et créatifs ; capables d’approfondir leur compréhension du monde.
Le déferlement des images inspirées du studio japonais d’animation Ghibli a démontré, si tant fut qu’il en soit encore besoin, que Chat GPT s’était entraîné sur les œuvres protégées du dit studio. La réaction du PDG d’OpenAI, Sam Altman, a montré le cynisme que ce dernier éprouve vis-à-vis des droits des créateurs, d’autant plus lorsque l’on sait que Miyazaki, fondateur de Ghibli, a expressément manifesté son dégout pour l’utilisation de l’IA dans ses créations.