Le président américain qui aurait accru sa fortune de 1,6 milliard de dollars durant son premier mandat en a déjà engrangé plus, selon les estimations, depuis son retour au pouvoir le 20 janvier dernier. Et l’homme se montre plus que jamais insatiable.
Si tous les sondages expriment une désapprobation certaine à l’égard de l’hôte de la Maison Blanche, les enquêtes d’opinion montrent aussi qu’il serait réélu à la présidence des Etats-Unis si un scrutin avait lieu aujourd’hui. Et la timide opposition du parti démocrate n’est, sans doute, pas la seule explication.
Dans sa campagne de ralliement de la droite radicale européenne, menée en 2018, Steve Bannon, le théoricien du mouvement Make America Great Again (MAGA), avait misé sur Matteo Salvini, le leader de la puissante Ligue du Nord, mais aussi sur Giorgia Meloni, dont le poids politique était alors très marginal sur la scène italienne. Pari payant car cette dernière est, aujourd’hui, au pouvoir.
Menacés de poursuites par l’hôte de la Maison Blanche pour leur implication dans les poursuites judiciaires engagées contre lui par le passé, certains grands cabinets d’avocats américains ont préféré transiger avec le président, moyennant plusieurs dizaines de millions de dollars de prestations gratuites. Cette piteuse capitulation frappe, par ricochet, le parti démocrate avec qui beaucoup d’entre eux sont étroitement liés.
Non contente d’augmenter les droits de douane, l’administration Trump veut imposer aux entreprises étrangères avec qui elle travaille d’abandonner leurs politiques de discrimination positive. L’injonction récente lancée en ce sens aux firmes françaises par l’ambassade des Etats-Unis à Paris est à prendre au sérieux.
DERNIÈRE NOUVELLE ! Notre confrère Gilles Sengès a eu, en avant-première, un sondage qui ne souffre aucune ambiguïté quant à la dégradation des rapports entre la France et les États-Unis. Deux pays qui, pourtant, sont les seuls des grandes démocraties à ne jamais avoir été en conflit armé l’un avec l’autre.
Entre la flambée des droits de douane à venir et les coupes claires dans la fonction publique, l’économie américaine est appelée à enregistrer de sérieux contrecoups, selon les prévisionnistes. Et les premières victimes de la reprise de l’inflation et du chômage devraient être…les électeurs républicains de Donald Trump. Qui ne semble guère s’en soucier.
Non content d’être le beau-père d’Ivanka Trump, la fille chérie du président américain, Charles Kushner, pressenti par l’hôte de la Maison Blanche pour devenir l’ambassadeur des Etats-Unis en France, en dépit de ses antécédents judiciaires, est aussi le frère-ennemi du promoteur immobilier chargé de la construction d’une annexe du Centre Pompidou à Jersey City. Embrouilles en perspective.
Le Congrès américain a jusqu’au 14 mars pour s’entendre sur une loi de finances estampillée Trump, faute de quoi une bonne partie de la fonction publique sera contrainte d’arrêter ses activités. Mais entre les républicains qui rivalisent pour complaire à leur président et les démocrates qui ne veulent pas laisser les mains libres à Elon Musk pour sabrer dans les budgets et les effectifs de l’administration, un accord est difficile à trouver. Sachant que l’arme d’un “shutdown” peut être à double tranchant pour celui qui la déclenche.
La volonté du président américain de faire de leur pays le 51ème Etat des Etats-Unis, provoque une levée de boucliers chez les Canadiens. Être mêlé de près ou de loin à l’hôte de la Maison Blanche suscite un fort rejet dans l’opinion publique. Longtemps donné favori pour décrocher le poste de Premier ministre, le leader du parti conservateur canadien, surnommé “le petit Trump” pourrait en être l’une des victimes à l’occasion des prochaines élections générales.