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La chute d’un gouvernement consécutive à un vote négatif de l’Assemblée nationale sur l’engagement de sa responsabilité, une première dans l’histoire de la Vème République, est forcément un moment paroxystique de la crise politique que traverse le pays.
Mais on aurait tort de le considérer comme un facteur de trouble, il n’est qu’un épisode d’une situation dysfonctionnelle, comme le symptôme n’est que la manifestation de la maladie. Si l’Assemblée avait approuvé la déclaration de politique générale d’un chef de gouvernement très impopulaire, qui avance depuis plusieurs mois des orientations budgétaires massivement rejetées, cela aurait été une autre forme de désordre.
Dans son vote du 8 septembre, la représentation nationale s’est, au fond, montrée très représentative de l’état d’esprit des citoyens. Selon les sondages, les trois quarts d’entre eux jugeaient les propositions budgétaires proposées par François Bayrou injustes, et malgré les inquiétudes créées par l’instabilité politique, le choix de censure était la préférence de près des deux tiers des personnes interrogées.
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