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Menacés de poursuites par l’hôte de la Maison Blanche pour leur implication dans les poursuites judiciaires engagées contre lui par le passé, certains grands cabinets d'avocats américains ont préféré transiger avec le président, moyennant plusieurs dizaines de millions de dollars de prestations gratuites. Cette piteuse capitulation frappe, par ricochet, le parti démocrate avec qui beaucoup d’entre eux sont étroitement liés.
Comme les bourgeois de Calais, en août 1347, face au roi d’Angleterre Edouard III, ils se sont rendus les uns après les autres à la Maison Blanche, en acte de reddition. Ils n’avaient pas la corde au cou mais c’est tout comme. Menacés de tous les maux par Donald Trump pour avoir été mêlés, ces dernières années, aux nombreuses affaires judiciaires engagées contre lui ou pour avoir défendu des causes lui déplaisant, certains grands cabinets d’avocats américains appartenant à ce que les Américains appellent le “Big Law”, ont fait acte de contrition moyennant espèces sonnantes et trébuchantes sous la forme de prestations gratuites.
Impliqué dans des poursuites contre plusieurs auteurs de l’assaut lancé contre le Capitole, le 6 janvier 2021, par des supporters de Donald Trump, et dans le procès pour fraude fiscale visant la Trump Organisation, le cabinet Paul, Weiss, Rifkind, Wharton & Garrison (1,2 milliard de dollars de facturations en 2023, 1000 avocats) a ouvert la voie, au mois de mars.
Contre l’abandon de toutes mesures de rétorsion (retraits d’habilitation de sécurité, interdictions d'accès aux bâtiments fédéraux, dénonciations de contrats etc.), la firme s’est ainsi engagée à offrir à la nouvelle administration pour 40 millions de dollars de prestations et à abandonner sa politique de discrimination positive.
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