Au moment où les députés renversaient Michel Barnier, le conseil d’administration de Stellantis révoquait Carlos Tavarès. Celui-ci était trop puissant, celui-là trop impuissant. Mais dans les deux cas, des révocations ad nutum bien différentes ont été justifiées par la nécessité des checks and balances, l’équilibre entre les pouvoirs au cœur de tous les processus de gouvernance. Que nous dit le cas de Stellantis pour la gouvernance des entreprises, et plus généralement pour l’organisation des pouvoirs ?
Automobile
Tag
Comment l’Europe a-t-elle pu s’endormir ?… Tellement accaparée par ses querelles aussi intestines que picrocolines, l’Union européenne, la plus riche économie au monde, n’a pas vu Chinois, Américains et autres faire des efforts industriels considérables ?… Efforts augmentés d’une vision long terme qui oblige maintenant à pousser les feux pour recoller au peloton des pays qui comptent. À condition d’avoir une industrie à la hauteur comme le souligne Patrick Pelata, ancien dirigeant de Nissan et Renault.
Parmi les pseudo-lucides qui confondent courage et régression économique, il y a toute une partie de la classe dirigeante française. Ce n’est pas nouveau. A la fin du XIXe siècle, l’écrivain Paul Bourget résumait ainsi les arguments en faveur de droits de douane élevés sur les produits chinois : « L’ouvrier à 5 sous est naturellement vainqueur de l’ouvrier à 5 francs », sachant que l’ouvrier à 5 sous était chinois et celui à 5 francs français.