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Une crise sanitaire majeure se joue à bas bruit, loin des radars médiatiques, dans des dizaines de pays d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs. Elle ne fait pas la une des journaux, n'alimente pas les chaînes d'information en continu, n’émeut pas les opinions publiques, et laisse les dirigeants européens singulièrement passifs.
Pourtant, elle menace à très court terme la vie de centaines de milliers – voire de millions – de personnes dans les pays en développement, et fait peser un risque direct sur notre propre santé et notre sécurité collective. 2025 sera-t-elle l’année où la communauté internationale aura tourné le dos à la lutte contre les grandes pandémies – sida, tuberculose, paludisme –, à l’éradication de la poliomyélite, et à l’objectif d’une couverture sanitaire universelle ? Le danger est bien réel.
Les coupes budgétaires drastiques engagées par les États-Unis, qui assuraient jusqu’ici 40 % de l’effort mondial en santé, marquent un tournant historique. La disparition de l’USAID et la réduction de voilure des CDC d’Atlanta et des NIH, deux piliers de la santé américaine et mondiale, pourraient réduire à néant trois décennies de progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses. Un retour en arrière jusqu’aux années 1980, à l’aube de la crise du sida, n’est plus une simple hypothèse.
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