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Échanges de cadeaux, calendrier de l’Avent : chaque année, la magie de Noël rappelle la facilité avec laquelle le don circule entre proches. Mais dès qu’on s’éloigne de ce registre intime pour interroger la générosité des entreprises, cette évidence disparaît. Les raisons et les motivations sont complexes. En France, le don individuel est bien accepté, le don structuré l’est moins. Et dès que le don est trop visible, il devient discutable. Pour Sans Doute, Catherine Malaval revient sur ce paradoxe.
Un mot français, un héritage des Lumières
Le paradoxe est là : le terme philanthropie est d’origine française. Au XVIIIᵉ siècle, les Lumières lui donnent son sens moderne. Le mot rompt explicitement avec la charité chrétienne. Cette philanthropie nouvelle se distingue de la bienfaisance, centrée sur l’aide aux plus pauvres, et de la solidarité, notion républicaine qui préparera ensuite l’État social.
Pourtant, c’est le mot mécénat, issu de Maecenas, protecteur des arts, qui s’impose durablement. Le mécène soutient la création tandis que le philanthrope entend agir sur la société et «améliorer la condition humaine». Ce sont deux imaginaires distincts, l’un culturel, l’autre plus politique et social, qui pèsent encore sur la manière française d'envisager le don.
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