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La France entre dans une zone de turbulences dont l’histoire récente offre peu d’exemples. Le climat est chaotique, préoccupant : impuissance criante face aux coups de force des « nouveaux empires », président affaibli et qui a déjà brûlé bien des cartouches institutionnelles, Premier ministre impopulaire, bien au-delà des records, mais campé en Cassandre et en kamikaze : déficits abyssaux et procédure budgétaire déjà menacée par la chute, plus que probable, du Gouvernement…
À ce tableau sombre ne manquerait plus que le déclenchement d’un mouvement social d’ampleur pour faire basculer le pays dans une crise aux effets imprévisibles.
Mais rien n’est plus incertain que la crise sociale. La « révolution » de mai 1968 a pris tout le monde ou presque par surprise (cf. l’éditorial fameux de Viansson-Ponté, « Quand la France s’ennuie »), tout comme les Bonnets rouges ou les Gilets jaunes. À l’inverse, combien de rentrées sociales annoncées comme « chaudes » ou « explosives » se sont révélées bien tièdes ? Depuis le début des années 1980, le déclin du mouvement syndical, le recul des grèves et des grévistes et la transformation des mobilisations – désormais portées par des collectifs, sans leaders, et qui passent par les réseaux sociaux – ont changé la donne.
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