La publication le 16 septembre d’un nouveau rapport de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a été considérée par de nombreux observateurs comme un revirement majeur de cette agence en faveur du développement des hydrocarbures. En fait, il s’agit d’un rappel aux réalités pour les gouvernements du monde entier sur l’urgence d’agir pour réduire les gaz à effet de serre.
À partir de 2021 la Russie a commencé à utiliser le gaz comme une arme contre l’Europe. Dans un premier temps, la restriction de ses exportations à court terme lui a permis d’aggraver la situation d’excès de demande par rapport à l’offre de gaz et de faire monter les prix, et cette restriction s’est avérée très rentable pour les exportations Russes dont le prix unitaire a explosé au-delà de 100 EUR/MWh (MégaWatt-heure) dès l’automne 2021, contre une moyenne de 20 à 25 EUR/MWh durant la décennie qui précédait la Covid.