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L’annonce que des soldats Nord-coréens seraient en train de s’agréger aux troupes russes combattant en Ukraine, a provoqué un émoi planétaire. Si leur présence est avérée, leurs missions restent, pour le moment, à préciser. Grand spécialiste de géopolitique, fin connaisseur de l’Asie en tant que co-Directeur de l’Institut d’Études Asiatiques Contemporaines à Tokyo, Robert Dujarric nous propose quelques clés de compréhension bien nécessaires.
Il règne un certain flou sur l'envoi de soldats nord-coréens en Ukraine. Mais d'ores et déjà, nous observons l'amplification de la guerre russo-ukrainienne au-delà de la zone euro-américaine. L'invasion russe à grande échelle de 2022 (par opposition aux agressions antérieures dans l'est du pays et en Crimée) a immédiatement impliqué les membres de l'OTAN. Ils ont, pour certains, augmenté l'aide qu'ils apportaient déjà à l'Ukraine, et d'autres ont commencé à le faire. Il y a eu aussi des sanctions économiques prises par les pays de l'UE et de l'OTAN (qui en Europe, à quelques exceptions près, sont membres des deux organisations). Au-delà de l'Atlantique Nord, les alliés des États-Unis en Asie, le Japon, l'Australie et d'autres, ont aussi pris des mesures. Dans certains cas, ils ont envoyé directement (Australie) ou indirectement (Japon) des armes à l'Ukraine.
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