Partager cet article
La publication le 16 septembre d’un nouveau rapport de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a été considérée par de nombreux observateurs comme un revirement majeur de cette agence en faveur du développement des hydrocarbures. En fait, il s’agit d’un rappel aux réalités pour les gouvernements du monde entier sur l’urgence d’agir pour réduire les gaz à effet de serre.
Un revirement apparent.
En mai 2021, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) publiait un document intitulé « Zéro émissions nettes en 2050 » (Net zéro by 2050, a roadmap for the global energy sector) qui allait rencontrer à la fois un très fort écho et une très forte opposition. Ce rapport affirmait que la voie était très étroite pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur énergétique en 2050, et ainsi préserver les chances de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C.
Parmi les 400 points de passage identifiés sur cette voie étroite, celui qui mentionnait « plus aucun investissement dans de nouveaux projets de production de combustibles fossiles à compter de ce jour », allait susciter beaucoup de débats : de nombreuse organisations environnementalistes allaient s’en saisir pour demander l’interdiction de tout nouveau projet de pétrole et de gaz, qualifier de tels projets de « bombes climatiques », et attaquer les compagnies petrogazières ; soit en justice soit dans leur réputation, tandis que l’industrie faisait valoir qu’elle ne faisait que répondre à la demande des consommateurs, qui, sauf brièvement pendant la Covid, ne faiblissait pas, et que la recommandation de l’AIE conduirait à la pénurie et à l’explosion des prix.
Article réservé aux abonnés
Abonnez-vous gratuitement pendant 1 mois
Profitez d'un accès illimité à l'ensemble de nos contenus en ligne et toutes nos newsletters.
Bénéficiez de votre abonnement gratuit