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Les historiens professionnels et amateurs – ce que nous sommes tous devenus depuis quelques semaines – égrènent les différents précédents qui peuvent éclairer une situation qui s’est brutalement imposée, y compris à ceux qui n’avaient pas voulu entendre les signaux avant-coureurs et les annonces, pourtant claires, formulées pendant sa campagne par le nouveau président des Etats-Unis. Le fond et la forme de la politique mise en œuvre par Donald Trump ne laissent plus de doute sur ses intentions, graves pour toutes les démocraties, y compris la démocratie américaine.
On a ainsi évoqué, à juste titre, l’humiliation de Benès en 1938, l’abandon de la Tchécoslovaquie, la honte et la guerre qui s’en est suivie un an après (« la honte et la guerre »). On a parlé de Yalta, également avec de bons arguments, en désignant par ce terme l’accord signé par un président des Etats-Unis mourant qui donnait à Staline de fait le droit d’imposer le régime soviétique aux peuples de l’Europe de l‘Est, dont l’Ukraine. Ainsi étaient reconnues des zones d’influence et les démocraties renonçaient à intervenir dans celle qui était accordée à Staline. Les armées des pays de l’Otan n’ont pas bougé pour défendre les insurgés lors de la révolution des Hongrois en 1956 contre le régime et les chars soviétiques.
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