En 1968, Stanley Hoffman, le plus français des politologues américains, publiait un essai appelé à un grand succès : « Gulliver empêtré ». Il y démontrait comment le Président des Etats-Unis, l’homme le plus puissant du monde, voyait, même en politique étrangère, pourtant le fruit d’un choix souverain dégagé des forces intérieures, ses décisions et ses possibilités contraintes. Soixante ans après environ, mutatis mutandis, les dirigeants français sont dans une même situation d’empêtrement social.
05