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Le 19 mars dernier, Arnaud Montebourg a prononcé à l’institut Rexecode, un institut privé d’études économiques au service du développement des entreprises, un discours fondateur actant selon lui la « juste fin » de la mondialisation. Sans Doute est particulièrement heureux de proposer à ses lecteurs en exclusivité et en intégralité les propos de l’ancien ministre du Redressement productif qui détaillent une vision d’ensemble au service d’une idée phare : le protectionnisme est une nouvelle forme de progressisme. Aux lecteurs de Sans Doute de se faire une idée, mais cette démonstration argumentée mérite que l’on s’y penche de très près.
Deuxième partie : La naissance d’un éco-souverainisme
Première extension de cette fin de la mondialisation qui se manifeste avec des effets de contagion : Les politiques de souveraineté et de protection vont se multiplier partout.
Une politique de souveraineté, c’est « une Nation décide librement, et ne veut plus dépendre des autres ». Tout le monde a observé une apparition récurrente dans les intitulés ministériels en France. Dans ce tourniquet enivrant des ministres -une sorte de nouvelle IVe République à l’intérieur de la Ve où les ministres changent tous les mois- il n’y a qu’une chose qui ne change pas : le mot souveraineté. L’intitulé de leur ministère est désormais invariablement souverainiste : ministère de la Souveraineté Industrielle, de la Souveraineté Numérique, de la Souveraineté Alimentaire. A quand la Souveraineté sanitaire, la Souveraineté judiciaire ? Ces deux-là ne seraient pas de trop.
Pourquoi ce nouveau prurit dans la cosmétique politique ? Parce que le désir, le besoin, la demande sont bien là. L’offre politique elle, ne l’est toujours pas : les choix et les méthodes politiques ne sont pas encore souverainistes et le sont encore que d’apparence. Mais elles commencent à se concrétiser.
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