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Le 6 mai dernier, Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif, s’exprimait devant la Commission d’enquête du Sénat sur les aides publiques aux entreprises. A cette occasion, Il est revenu sur la période où il était au gouvernement et sur les aides qui ont été alors reconduites ou créées. Sans Doute vous propose une synthèse de cette réflexion sur une plus juste allocation des fonds publics et la nécessité de nouvelles politiques publiques.
"De nombreux dispositifs d’aides ont été créés au fil du temps, cependant les outils dont dispose la politique publique pour tenter d'orienter l'économie sont rares, d'emploi malaisé et parfois sources d’effets pervers. Certains mécanismes anciens existent toujours - survivant à des alternances parfois brutales- en raison d’un constat positif partagé sur leurs performance et utilité, d'autres ont disparu et c’est dommage.
La période que nous avons connu avec le gouvernement Ayrault, ressac de la grande récession de 2008/2009, était assez similaire à la période actuelle. Après une légère remontée en 2010/2011, une rechute cruelle a impacté lourdement l’économie en 2012/2013 entrainant la perte rapide d’une grande partie de notre appareil industriel. Nous n’avons toujours pas retrouvé le niveau de PIB industriel d’avant 2008 malgré les efforts de nos politiques et certains succès du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Au regard de cet échec collectif, il est intéressant de s’interroger sur la bonne politique d’allocation des ressources publiques.
Le gouvernement Ayrault (2012-2014) auquel j’ai eu l’honneur d’appartenir s’est appuyé sur le rapport dit Gallois. Nous avions chargé Louis Gallois, grand capitaine d'industrie, d’une réflexion sur les moyens d’enrayer la désindustrialisation. A l’époque on comptait 55 000 faillites par an - aujourd'hui on est à 65 000/67 000 - ; des secteurs entiers étaient touchés, comme l'automobile ou le BTP, toujours en berne, auxquels est venu s’ajouter le secteur de la restauration (8 000 fermetures d’établissements, victimes de politiques sectorielles inadaptées).
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