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L’une des mesures phares du projet de budget présenté mi-juillet par François Bayrou était la proposition de supprimer deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 mai.
L’intention était claire : par une mesure simple, facile à comprendre de tous et de portée quasiment universelle puisqu’elle s’appliquerait sans discrimination à toutes les catégories de la population (à l’exception des retraités et des chômeurs), il s’agissait de demander aux Français d’accepter un effort témoignant de leur prise de conscience de la dégradation des finances publiques et de leur volonté de participer à leur redressement.
Le pari était que l’adhésion à cette proposition récompenserait la pédagogie déployée par le Premier ministre en s’appuyant sur son savoir-faire, professeur agrégé de lettres classiques, pour alerter ses concitoyens sur la précarité de la situation budgétaire. L’acceptation par l’opinion publique d’une mesure somme toute assez peu douloureuse devait restaurer son crédit politique et signaler aux partis qu’il serait contreproductif de rejeter les propositions budgétaires du gouvernement car les électeurs, eux, avaient compris la gravité de la situation et voulaient en tirer les conséquences. En cas d’attitude irresponsable, ils feraient la part des choses entre les partis de gouvernement et les partis "tribuniciens", s’accommodant de la démagogie complaisante et confortable d’une éternelle opposition.
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